Bonjour, je viens ici partager une expérience heureuse et permettre peut-être à d'autres amoureux des oiseaux de la vivre.
J'ai recueilli au mois de juillet 2008 un petit martinet, plumé, presque "fini" apparemment sauf qu'il ne volait pas encore. Je l'ai arraché des mains d'un adolescent qui s'amusait à le regarder courir par terre ; je ne sais pas où il l'avait trouvé. Après des recherches dans mes livres et sur internet, ainsi qu'un coup de fil à la LPO, j'ai suivi tous les conseils. Je l'ai mis dans un abat-jour rond en sorte d'osier à l'intérieur, près d'une fenêtre. Il s'y plaisait. Et je l'ai nourrit, à plusieurs reprises chaque jour pendant trois semaines : pâtée pour chat écrasée et quelques mouches que j'assomais moi-même (aucun piège toxique dans la maison), et quelques gouttes d'eau. Il a tout de suite accepté la becquée. Je le prenais dans mes mains puisqu'aucune chance de retrouver le nid ! Je le gardais même un peu avec moi sur le canapé après la becquée, accroché sur mon pull et lui papouillais le dessous du bec qu'il tendait en signe d'appréciation apparemment (j'ai appris par la suite que les parents font ça pour stimuler l'ouverture). Jolie broche ! Vers le milieu de son séjour, je l'ai amené dehors, dans un espace dégagé et herbeux, et au bout de ma main il faisait des séances d'entraînement au vol. Au début, il tombait plus qu'il ne volait, et puis au fur et à mesure, je le rattrappais toujours un peu plus loin. Puis on rentrait, et rebelote tous les jours. Les martinets ont cette particularité de décoller depuis une hauteur (ils ne peuvent pas décoller du sol) pour ensuite presque jamais se poser ; ils dorment en planant à haute altitude. Les parents ne leur "apprennent" donc pas vraiment à voler, le premier décollage doit être le bon. Vers la fin il a commencé à moins manger, de lui-même, car ils doivent atteindre un certain poids pour pouvoir s'envoler. Un jour, nous sommes partis pour l'entraînement, il ne décollait pas de ma main, bizarre. Puis il a regardé assez longuement dans ma direction (je vous jure!), un instant encore et il a pris son envol. Je l'ai vu partir, puis il a disparu au coin des arbres. J'étais si émue que j'en ai pleuré. Je suis allée voir au pied des arbres et je ne l'ai pas trouvé ; j'aime à penser qu'il est encore en l'air à l'heure qu'il est et qu'il ne lui ai rien arrivé ! J'espère ! Mais toujours pas de carte postale... Je suis ensuite rentrée, toute seule et bien heureuse !
Voilà ma belle expérience, et rare tellement les petits oiseaux sont fragiles ! Si quelqu'un a des questions, je me ferai un plaisir d'y répondre. En cherchant et en persévérant, on y arrive quelques fois !
Hélas, les étourneaux qui nichent maintenant sous mon toit, ne font que "tomber" du nid, et c'est le deuxième qui meurt magré mes efforts.

Généralités et Environnement

martinet recueilli

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