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Des nouvelles hypothèses pour comprendre le vol des oiseaux

Envoyé par : Patricia Yreck (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 22 January 2003 13:05:03

Bonjour,

Je vous transmet ce que je viens de lire dans le Figaro.fr, article d'Isabelle Brisson :


"L'aile de perdrix, comme celles des autres gallinacées, n'existe pas uniquement pour accompagner les sauces. Les oiseaux s'en seraient d'abord servi pour grimper avant de s'envoler.
En octobre 2001 au congrès de la Société de paléontologie des vertébrés de Bozenam dans le Montana (EU), un jeune chercheur du laboratoire d'aérodynamique de l'université de cette ville, nommé Kenneth P. Dial, communique les résultats d'une étude sur ce sujet.
Il vient de la publier dans la revue Science (1). «A la fin de sa démonstration les scientifiques se lèvent émus pour l'applaudir», raconte Philippe Taquet du laboratoire de paléontologie du Muséum national d'histoire naturelle à Paris qui était présent ce jour-là. «Ce jeune spécialiste d'une autre discipline venait au secours des paléontologues en apportant une solution élégante et intermédiaire à un problème dont ces derniers débattent depuis plus de cent ans.»

Les discussions qui agitent les scientifiques au sujet de l'origine du vol des oiseaux portent en effet sur deux hypothèses principales. La première voudrait que le vol se soit produit de haut en bas. Un peu à la façon d'un écureuil volant qui planerait de branche en branche. La seconde de bas en haut, à partir d'animaux coureurs qui seraient ensuite arrivés à voler.

La première thèse suppose un ancêtre arboricole, la seconde colle mieux avec les passages de dinosaures à plume à oiseaux. «Les perdrix de Dial qui courent pour grimper aux arbres avant de s'envoler pourraient en effet réconcilier les deux hypothèses», acquiesce Eric Buffetaut, directeur de recherche au CNRS, plus réservé quant à l'extrapolation du jeune chercheur avec les dinosaures.

La littérature scientifique indique que dans la nature les oiseaux courent pour échapper aux prédateurs. Et qu'ils vont d'autant plus vite qu'ils possèdent des plumes. Fort de ces affirmations, Dial effectue des essais en soufflerie sur des perdrix, après les avoir divisées en plusieurs groupes d'âges différents. Des élastiques bloquent leurs ailes.
Ils ont des accéléromètres collés à l'avant et à l'arrière de leur corps. Et sont filmés par des caméras vidéo. Sur certains animaux il retire les rémiges principales pour observer la perte d'efficacité en cas de manque de plumes. L'analyse des mouvements d'ailes de ces oiseaux, qu'il nomme battements d'ailes pour assister la course inclinée (WAIR), indique qu'à l'instar du becquet des voitures de course, le battement d'aile aide l'oiseau à franchir les pentes, en optimisant la traction de ses pattes sur le sol.

Jusqu'à 45° il utilise ses jambes, au-delà et jusqu'à la verticale, il s'aide de ses ailes. L'analyse indique en outre que ce battement spécifique implique un effort physique différent de celui développé pendant le vol. Dial en déduit qu'en modifiant ces mouvements d'ailes au cours de l'évolution, les oiseaux et leurs ancêtres theropodes ont sans doute été capable de se lancer dans les airs en courant et de contrôler leur descente. L'attache de l'épaule à l'humérus permettant en effet déjà aux dinosaures d'effectuer ce genre de battement.

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