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Un dino à 4 ailesEnvoyé par : Victor Duprès (Adresse IP journalisée)
Date : Thu 23 January 2003 21:10:57
Bonsoir, lu dans le Figaro.fr : La découverte du fossile vieux de 120 millions d'années fait rebondir la controverse sur l'origine du vol Ce «drôle d'oiseau» d'environ 75 centimètres de long, avec un tronc court et une longue queue souple frangée de plumes, glissait d'arbre en arbre il y a environ 120 millions d'années dans les forêts du crétacé inférieur. (DR.) Quatre ailes pour un dinosaure chinois Isabelle Brisson [23 janvier 2003] Il y a environ 120 millions d'années de curieux petits dinosaures ressemblant à de gros faisans à quatre ailes couvertes de plumes planaient dans les forêts du crétacé inférieur. Ils viennent d'être décrits dans la revue Nature (1) par une équipe de chercheurs chinois dirigée par Xing Xu, de l'Institut de paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie de Pékin. Il s'agit d'une espèce nouvelle, nommée Microraptor gui. Elle a été trouvée fossilisée dans des roches au sud-ouest de Chaoyang, dans la province de Liaoning, en Chine. Et révèle un stade jusqu'alors inconnu dans l'évolution des oiseaux. Ce «drôle d'oiseau» mesurait environ 75 centimètres de long, avec un tronc court et surtout une longue queue souple, frangée de plumes. Ses quatre ailes le rapprochent du tetrapteryx, déjà imaginé en 1915 par le naturaliste américain William Beebe. Quatre membres et une queue également couverts de plumes auraient permis à ce gros volatile de glisser d'arbre en arbre à la façon des écureuils volants d'aujourd'hui. Les deux ailes antérieures étant vraisemblablement plus efficaces à cet effet que les postérieures. Pour la communauté scientifique, la proche parenté entre les dinosaures et les oiseaux ne fait plus aucun doute aujourd'hui, ce groupe étant rattaché à celui des dinosaures bipèdes carnivores appelés théropodes. Quant à l'origine des plumes, les chercheurs qui en ont retrouvé les preuves savent depuis 1997 qu'elles sont apparues chez les théropodes avant de recouvrir les oiseaux. En revanche, le débat qui agite depuis plus de cent ans les spécialistes à propos de l'origine du vol demeure entier. Deux hypothèses principales s'affrontent en effet. La première suppose une origine arboricole des animaux, qui se seraient déplacés à la manière d'un écureuil volant planant de branche en branche, le vol étant énergétiquement plus efficace quand on n'a pas besoin de décoller du sol. La seconde hypothèse suggère un vol battu. Elle invoque des animaux puissants adaptés à la course qui auraient pris leur élan pour décoller. Une théorie collant avec l'idée que les oiseaux proviendraient d'une lignée de théropodes bipèdes et que le vol aurait évolué dans un contexte terrestre. Archaeopteryx, le plus ancien volatile, considéré comme la transition entre le reptile et l'oiseau, courait déjà en son temps, selon certaines hypothèses, utilisant ses ailes pour décoller. «Avoir retrouvé des traces de plumes sur les membres postérieurs de Microraptor est encore plus intéressant que celles sur les bras. C'est une grande nouveauté, estime Eric Buffetaut, directeur de recherche au CNRS. Avec une surface portante plus vaste, le dinosaure planait sans doute plus efficacement. Cette découverte corrobore la thèse arboricole dans l'origine du vol.» Dans ces conditions, le compromis de l'oiseau qui aurait couru avant de s'envoler évoqué tout récemment dans la revue Science par le chercheur américain Kenneth Dial, de l'université de Bozenam, dans le Montana (2), se révélerait moins nécessaire. Reste cependant un difficile problème à élucider pour les chercheurs chinois. Ils ne donnent, en effet, aucune réponse à la question substantielle de savoir comment Microraptor utilisait ses quatre ailes, a indiqué Richard Prum, de l'université du Kansas, au cours d'une discussion de l'étude dans la même revue Nature. Et surtout d'étudier l'anatomie de l'épaule pour vérifier que ce dinosaure pratiquait bien le vol battu. Quoi qu'il en soit, la paléontologie n'en est certainement pas à ses derniers revirements. (1) Nature, 23 janvier 2003. (2) Le Figaro du 20 janvier 2003. Options : Repondre à ce message | Citer ce Message
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