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Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : JANIN (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 1 February 2003 08:18:20



ABOLIR LA CHASSE DES OISEAUX MIGRATEURS




Au début des années 1990, le mouvement associatif s’est résolument engagé dans la défense de la directive Oiseaux sauvages. Ce texte européen, adopté à l’unanimité et sous présidence française en avril 1979, était alors largement méconnu par la France, notamment du fait du maintien d’un calendrier cynégétique exagérément long. Une bataille a été engagée pour obtenir des pouvoirs publics qu’ils raccourcissent le temps de chasse des oiseaux migrateurs à la période 1er septembre-31 janvier. En agissant ainsi, les associations de protection de la nature se voulaient réalistes ; elles acceptaient de restreindre leurs ambitions en pensant que le respect du droit était un objectif atteignable, plutôt que le progrès du droit.

Mais le monde de la chasse a adopté une position de résistance farouche et déterminée, refusant tout dialogue et toute idée de compromis. S’annexant la représentation politique quasiment dans son ensemble, il a poussé les associations à utiliser la seule voie qui leur restait : la saisine des tribunaux. D’arrêts du Conseil d’État en décisions de la Cour de Luxembourg, et de lois en décrets ou arrêtés, au terme d’une décennie d’actions diverses et tenaces, cet objectif n’est toujours pas atteint : l’arrivée aux affaires d’une nouvelle équipe gouvernementale s’est rapidement traduite par une remise en cause des avancées si difficilement acquises au début de l’année 2002.

Les changements politiques survenus au printemps dernier obligent à reconsidérer l’objectif et la méthode. C’est en effet une nouvelle période historique qui commence. Dans le court terme, nous savons qu’elle sera marquée par des régressions de la protection de la nature. Le nouveau Gouvernement a rallongé la période de chasse des oiseaux migrateurs ; la « loi chasse » du 26 juillet 2000 sera « toilettée », c’est-à-dire expurgée de tous ses aspects qui sont insupportables aux chasseurs parce qu’ils les empêchent de gérer seuls et sans contrôle la faune sauvage ; la belette, le putois et la martre ont été réintégrés dans la liste des espèces nuisibles… Mais sur le long terme, rien n’est écrit.

Les chasseurs ont amplement démontré qu’ils étaient incapables d’évoluer. Les plus modérés d’entre eux laissent la frange la plus radicale, sectaire, intolérante, violente, décider de la gestion de tous les dossiers et de l’avenir de leur loisir. Après avoir pensé un temps qu’un compromis raisonnable était possible, je suis aujourd’hui persuadé qu’il est illusoire d’attendre la moindre ouverture de leur part. Et qu’il faut donner de nouvelles perspectives à la protection des oiseaux migrateurs.

LA CHASSE DES OISEAUX MIGRATEURS N’A PAS DE LÉGITIMITÉ

La préservation des oiseaux migrateurs est plus que jamais une nécessité, qui doit être repensée dans une dimension toujours européenne, mais avec une ambition retrempée dans l’adversité. La limitation du temps de chasse à la période 1er-septembre-31 janvier adviendra tôt ou tard ; mais dès maintenant, il faut engager une action pour obtenir l’arrêt total de la chasse de toutes les espèces migratrices sur l’ensemble du continent européen.

Aucun des arguments pouvant être avancés pour justifier certaines pratiques cynégétiques ne s’applique aux oiseaux migrateurs.

Il est convenu de justifier la chasse par sa fonction de régulation de certaines espèces qui pourraient commettre des dégâts, notamment aux activités agricoles, si leurs effectifs n’étaient pas limités. C’est le cas par exemple du chevreuil ou encore du sanglier. Or cette utilité sociale de la chasse, d’ailleurs plus prétendue que réellement démontrée, ne peut être invoquée s’agissant des oiseaux migrateurs. Aucune des espèces migratrices dont la chasse est aujourd’hui autorisée, n’est responsable de dommages sérieux aux activités humaines.

Le caractère populaire de la chasse des oiseaux migrateurs, souvent invoqué lui aussi, est démenti par la réalité. Dans les départements côtiers, là où cette chasse est le plus pratiquée, elle s’exerce de nuit dans des huttes dont la location est très onéreuse. Et la destruction inconsidérée d’oiseaux sauvages ne saurait être admise, fût-elle « populaire ».

Il est également avancé que la chasse, activité sociale et économique, permettrait la sauvegarde de zones humides et même de régions entières propices aux oiseaux migrateurs, à l’image de la Camargue ou de La Dombes. Cette affirmation est elle aussi démentie par la réalité. Nulle part la chasse a été en mesure de s’opposer efficacement aux méfaits du productivisme agricole sur la faune sauvage et les milieux naturels. Les pratiques cynégétiques sont surdéterminées par les politiques et les pratiques agricoles dont elles sont tributaires.

Quant à la justification qui avait été avancée au XIXe siècle pour maintenir la chasse des oiseaux en migration alors que sa suppression était déjà envisagée et qui tenait au fait qu’elle constituait une ressource alimentaire pour certaines populations rurales, elle n’a plus court évidemment aujourd’hui.

Qu’il s’agisse des oies, des canards, des limicoles ou encore des grives ou de la bécasse, la chasse de ces oiseaux est un loisir ; rien d’autre. Elle ne se justifie que par le plaisir du chasseur à traquer et s’approprier ces gibiers.

Cette unique justification est devenue illégitime compte tenu de la dégradation de l’environnement et de la situation de plus en plus précaire de ces espèces. Les populations d’oiseaux migrateurs sont parmi les plus vulnérables et les plus menacées de la faune sauvage. Toutes les études scientifiques indépendantes des intérêts cynégétiques le démontrent.

La chasse est une destruction. Les chasseurs pourront toujours invoquer je ne sais quelle nécessité de « régulation » de la faune sauvage ou leurs actions en faveur de la protection des zones humides (qu’ils dénaturent souvent par leurs aménagements à des fins cynégétiques), ils ne peuvent faire oublier que chasser, c’est d’abord capturer, c’est-à-dire détruire, ou selon l’euphémisme qu’ils affectionnent, « prélever ». Ce « prélèvement » est devenu illégitime aux yeux d’une opinion désormais acquise à l’idée de préservation du patrimoine naturel.

Non seulement la chasse des oiseaux migrateurs ne peut se targuer d’aucune fonction de régulation, mais c’est elle-même qui crée des désordres écologiques : l’élevage et les lâchers de milliers canards colverts en vue de la chasse sont une source importante de pollution génétique. De sorte que la chasse est moins une solution qu’un problème.

Il s’agit non seulement d’interdire la chasse pendant les périodes de migration, mais d’arrêter totalement de chasser les espèces migratrices.

Dans notre pays, cela fait 20 ans que l’on attend que la directive Oiseaux soit appliquée, et elle ne l’est toujours pas. Ce sont 20 années de perdues pour la protection des oiseaux migrateurs. Les chasseurs et le Gouvernement, rappelés à l’ordre par le Conseil d’État cette année encore comme ils le sont chaque année depuis longtemps, ont bien l’intention de revenir à la charge cet été pour l’ouverture anticipée du gibier d’eau et l’année prochaine à propos de la fermeture. On ne va pas continuer ainsi et attendre encore 20 ans !

Les chasseurs ont une attitude égoïste. Ils ne veulent rien céder refusant toute discussion et tout compromis. Il s’agit d’en tirer les conséquences.

La protection des oiseaux migrateurs en Europe doit être pensée et mise en œuvre à une échelle géographique permettant d’appréhender le phénomène migratoire dans toute sa dimension, c’est-à-dire, pour tenir compte du cadre institutionnel nécessaire à une politique publique, au moins à l’échelle de l’Union européenne.

Persuadé par l’expérience qu’il est vain de chercher à obtenir l’adhésion du monde de la chasse à la moindre évolution en faveur des oiseaux migrateurs, j’estime qu’il convient désormais de revendiquer l’abolition de la chasse de ces espèces et qu’il appartient à la communauté des ornithologues et des écologistes d’agir en se fixant cet objectif pour les dix prochaines années.



Patrick JANIN

Janvier 2003

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Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 1 February 2003 16:22:03

Que pouvons nous faire?

Merci pour la réponse.

Denis


Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : JANIN (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 1 February 2003 17:02:37

Oeuvrer pour la création d'une coordination européenne en prenant des initiatives dans ce sens auprès des grandes associations des différents pays de l'Union européenne.
Des contacts doivent être pris, des rencontres organisées.

La situation préoccupante en France, où les chasseurs ont pris le pouvoir au ministère de l'Ecologie et du Développement Durable MEDD (c'est bien son titre officiel) en mettant la ministre sous tutelle, est de nature à entraîner une radicalisation.


Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : Tristan (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 1 February 2003 22:39:04

Salut,

L'argumentaire est simpliste et donne des arguments massifs aux pires representants du monde cynegetique!

Ne pas chasser pendant les "periodes de migrations": y'a des oiseaux qui migrent toute l'annee donc vous voulez interdire la chasse. A de tres rare exception toute les especes d'oiseaux sont migratrices donc vous voulez limiter la chasse aux seuls galinaces

Si y'avait pas eu les grocs je ne sais pas trop ce qui resterait de la camargue, mais on y ferai plus de riz!

Ensuite vous assumez que toute les populations d'oiseaux migrateurs necessite protection. Quelles sont les donnees que vous avez pour prouver cela.

Apres on s'etonne d'entendre "les ecolos y disent n'importe quoi!"

Allez sans rancune

Bonnes obs a tous

Tristan


Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : Valéry (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 February 2003 07:49:59

En Hollande, il y a 5 espèces chassables, je crois (j'ai lu 4, mais un Hollandais m'a affirmé 5 récemment).

Il aurait bien moyen de trouver 5 espèces pas ou peu migratrices en France, non?

Quant à l'argument "la camargue aurait disparu..."

Toutes les espèces décrites à travers le monde à par "Laniarius liberatus" de Somalie (qui est peut-être qu'un hybride ou un aberrant) ont été collectées par des musées (entendez que quelques individus ont été sacrifiés pour la sciences). Parmi elles, certaines ont été sauvée de l'extinction. On les aurait pas sauvés sans les connaitre.

Il ne faut ni nier les connaissances actuelles, ni l'importance de ces connaissances pour, notamment, la protection des espèces. Néanmoins, aujourd'hui, on a des techniques qui pourraient remplacer ces méthodes ancestrales. Prise de sang pour l'ADN, photo, mesures, etc.

Les collecteurs d'aujourd'hui utilisent le même type d'arguments que les chasseurs. Ils ne disent pas "la Camargue a été sauvée par les chasseur", mais "grâce aux connaissances apportées par les collecteurs d'hier on sauve des oiseaux aujourd'hui."

Juste dans les deux cas. Est-ce pour cela qu'on ne peut pas évoluer? La collection d'oiseau à montré ses limites (oiseaux qui se décolorent avec le temps, par exemple - mais surtout disparition totale d'une espèce insulaire endémique, un rapace -Polyborus lutosus-, sous la pression des collecteurs.). Ce n'est qu'une espèce me direz vous (c'est leur réponse habituelle), mais c'est une de trop.

L'Homme découvre des nouvelles informations tous les jours qui le font évoluer. Parmi elles, une information qui commence à se faire savoir est que les êtres vivants... sont vivants, comme nous. Ni plus, ni moins. Et qu'à l'avenir il faut faire évoluer son comportement (à l'homme) et ses techniques pour en tenir compte.

Abolir la chasse aux oiseaux migrateurs est un premier pas vers l'abolition totale de la chasse qui interviendra un jour c'est une évidence, mais malheureusement toujours trop tard.

A+

Valéry


Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : sacha (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 14:02:40

Bonjour

he bien c'est bien Patrick

c'est avec des résonnement comme celui là que l'on va avancé
ton argumentaire est nul....

sacha


RAPPEL RAPPEL

Envoyé par : Ornithomedia (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 14:21:07

Bonjour à tout le monde,

Juste un message pour vous demander d'éviter tout message provocateur, afin de garder une certaine tenue et une certaine qualité aux échanges et débats de ce forum.

Cordialement,
Ornithomedia.


Re: Abolir la chasse des oiseaux migrateurs

Envoyé par : Laurent (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 14:35:20

Patrick...

Je viens de lire ton message. J'ai un peu de retard, de travail... et comme ton message est long, je ne m'y étais pas encore attaché. Globalement je suis d'accord avec toi. Je ne suis pas pour la chasse et si elle venait à disparaitre, je ne verserai aucune larme. Les oiseaux et les ornithos auraient beaucoup à y gagner.

MAIS... car il y a un mais.
Il y a quelques chose que tu oublies. Ce sont les libertés individuelles et acquis sociaux (dont certains datent de la révolution française). La chasse est un loisir légal en France et constitue la passion de beaucoup (trop) de chasseurs. Moi, si l'on interdisait l'ornitho, je deviendrais (à juste titre, je pense) fou furieux, et me ferai révolutionnaire actif. Je me met à la place des chasseurs. Certains sont raisonnables et ne font pas grand mal (je sais Valéry, il y a tout de même mort d'un être vivant). Et je respecte cette passion, comme je souhaite que l'on respecte la notre. Mais les chasseurs doivent également comprendre que si l'on tire des signaux d'alarme pour certaines espèces, ce n'est pas (que) pour les faire chier. C'est qu'il y a réellement un pbe. Or, les écolo à réagir trop violemment et critiquant systématiquement les chasseurs, ont perdus de leur poid : Les chasseurs sont devenus parano et imaginent que toutes "solution" proposée par u naturaliste n'est pas faite dans l'interet des oiseaux, mais contre les chasseurs. Et je trouve cela préjudiciable pour la nature. On doit tenter de redonner confiance aux chasseurs. Ils ne doivent plus nous voir comme des "empécheurs de chasser en rond", mais comme des amoureux de la nature, tout comme eux.

Et je pense qu'interdire la chasse aujourd'hui ne serait pas une bonne idée. Car l'histoire à montrée qu'interdire quelques chose était un bon moyen de la rendre "passionnante". Je fais parits de ceux qui pense que si le canabis était autorisé, il n'y aurait pas plus de consommation (si, peut etre au tout début... mais par la suite, cela deviendrait quelques chose de normal et susciterait moins d'interet). Si tu interdit la chasse, il y aura une recrudescence de braconnage anarchique. Beaucoup d'espèces protégers seront tirées, juste pour le pliasir de faire chier les naturalistes, pas provocation, haine et rancoeur. Il ne faut pas faire ça. Je préfère de beaucoup une chasse légale et encadrée, surveillée (il y a encore du boulot), à une chasse anarchique.

Qu'en pensez vous ?


ouaip...

Envoyé par : sacha (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 14:58:59

il est bien évident que Patrik rêve
interdire la chasse reviendrait à couper à un certains nombre de personnes leurs 02 bras
il ne faut pas oubier que la majeur partie des sauvaginiers ne vit qu'au travers de cette chasse, c'est d'ailleurs mon cas, nous vivons nos territoires 24h sur 24 et 365 jours sur 365
il est tres dommageable que la plaçe que nous occupons depuis toujours vous interesse temps et qu'au lieu de vouloir apprendre et collaborer vous vouliez, passez moi l'expression, nous foutre dehors

sacha


Re: ouaip...

Envoyé par : Patrick JANIN (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 17:01:18

Bonjour Laurent,

La chasse n'est pas juridiquement parlant une liberté individuelle. C'est un loisir qui, comme d'autres, prend appui sur d'authentiques libertés juridiquement reconnues, principalement le droit de propriété et la liberté d'association.

Le loisir cynégétique n'est pas un acquis social de la Révolution française. Cette justification, souvent avancée, est historiquement fausse. La Révolution a seulement donné aux propriétaires le droit de "chasser" dans le sens de repousser les animaux sauvages afin de protéger leurs récoltes.

Le parallèle entre le loisir cynégétique et la pratique de l'ornithologie oublie une différence essentielle : la chasse est un loisir prédateur, de plus au détriment d'un patrimoine collectif. Ce qui n'est pas le cas de l'ornithologie de terrain pratiquée comme loisir.

Quant aux raisons pratiques pour lesquelles tu penses que l'abolition de la chasse aurait des effets pervers (braconnage accru, etc.), elles sont le catalogue des effets etvréactions déjà constatés ces dernières années s'agissant seulement de la réduction de la période de chasse.

Je note que tu as retenu de mon propos l'abolition de la chasse, tout court. Alors qu'il s'agit de l'abolition de la chasse des oiseaux migrateurs.

Les oiseaux migrateurs présentent une problématique de conservation de la nature très spécifique.

Cordialement


Re: ouaip...

Envoyé par : Valéry (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 17:24:11

Je répond à Sacha/Bill sur la phrase suivante:

"il ne faut pas oubier que la majeur partie des sauvaginiers ne vit qu'au travers de cette chasse, c'est d'ailleurs mon cas, nous vivons nos territoires 24h sur 24 et 365 jours sur 365 "

J'imagine volontiers. Par exemple, il est très difficile de ré-insérer des jeunes combattants qui n'ont connu que la guerre une fois un long conflit terminé (cfr Liberia, Sierra Leone, Angola). Ils ne vivent qu'au travers des combats. Alors comment leur expliquer tout d'un coup qu'ils ne peuvent plus utiliser d'armes? Qu'ils doivent étudier, travailler...

Toutefois, on ne va pas alimenter artificiellement une guerre pour faire plaisir à ces personnes qui ont pris gout à tuer. Même pour respecter leur "liberté individuelle du choix de leur passion".

A+

Valéry


Re: ouaip...

Envoyé par : Fil (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 February 2003 17:41:51

Bonjour Laurent

Je te rejoins sur beaucoup de points -pas tous qd même :-))
Notamment sur le fait que le respect réciproque, l'acceptation de l'autre est indispensable pour le retour d'une confiance mutuelle. Il est évident que certains "écolos" par leurs actions musclées et paroles outrancières ont décrébilisé leur mouvement. Ils peuvent sortir des études à gogo, celles-ci seront systématiquement mises en doute car ressenties comme un moyen d'éliminer la chasse, comme des piéges orchestrés par des pseudo-scientifiques, des écolos loin du terrain selon la formule consacrée (et réciproquement).
Personnellement, je pense que le travail en commun serait à privilégier et pour aller plus loin dans mon raisonnement, je pense que chaque chasseur devrait être adhérant de la LPO. Moi, j'y suis prêt, mais dans une LPO qui aura évolué, une LPO sans oeillères. Bon pour ça, il va falloir attendre encore un peu... ;-)))

Un bémol à ton propos : comme j'avais essayé de le démontrer dans un précédent message, si la chasse au gibier d'eau disparaissait, ça serait également la disparition de beaucoup de zones humides entretenues par les chasseurs. Les propriétaires s'empressant de revendre leurs propriétés (souvent de petites parcelles bien utiles pour la reproduction) aux agriculteurs. Mais peut-être qu'un champs de maïs est aussi bien pour un ornitho, non ?

Bien cordialement

Fil


Re: ouaip...

Envoyé par : Laurent (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 09:58:39

En effet, un champs de maïs peut s'avérer excellent, notamment pour les passereaux en hiver qui y trouve les grains tombés à terre lors de la moisson.

Mais pour revenir à ton propos, pourquoi penser que la disparition de la chasse serait synonyme de disparition des milieux. Certe, les chasseurs maintiennent des zones humides (mais elles sont artificialisées dans le but de favoriser la chasse), mais il est possible de continuer cet effort de préservation même sans but cynégétique. Un chasseur raccrochant son fusil ne va pas forcément revendre sa propriété à l'agriculteur local. Je n'y crois pas.


Re: ouaip...

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 12:27:33

Vos propos sont erronés.
La culture du maïs est la pire :
utilisation des pesticides.......
DISPARITION DE LA FAUNE SAUVAGE.

Denis


Re: ouaip...

Envoyé par : sacha (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 12:37:36

bonjour

nous avons tous un facilité à condamné l'activitée de l'autre.
Ainsi la lpo et Patrick parle bcps de la chasse de migrateurs, mais ils ont une facheuse tendance à oublier que le réel pb qui touche ces espèces reside dans la disparition des zone humides
dans notre estuaire les ports autonomes ont toujours menée des politiques d'aasechmenet et d'implantations anarchiques d'usine hors sur les 30 dernières années nous sommes les seuls nous chasseurs a être monté au charbon
Vous n'avez aucune antérieurité tant qu'au dooier et à l'histoire de ce territoires
Alors ayez au moins la reconnaissance du "ventre".

sacha


Re: ouaip...

Envoyé par : Fil (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 13:04:02

Effectivement Denis pour moi aussi la priorité est de protéger le milieu plutôt que reboucher des étangs pour observer des passereaux dans des champs de maïs

Pour Laurent et compléter le message de Sacha :
Tu sais je n’ai pas pour habitude de faire de la propagande et d’envoyer des slogans sur les listes. Je parle de ce que je connais de ce que je vis et ressens, tout simplement de mon expérience de terrain. Je peux te dire que les étangs n’ étaient, à une certaine époque pas très prisées et les proprio revendaient pour 2 fois rien.
- Les communes se servaient des « trous d’eau » comme décharges,
- à d’autres endroits, les étangs étaient rebouchés pour y construire des citées
- les marais asséchés pour augmenter les surfaces agricoles

En soit, un marais n’est pas rentable pour qu’un proprio le conserve dans son patrimoine, il faut qu’il y trouve un attrait --> à usage perso ou location.

Si c’est pour y pratiquer la chasse (contrairement à la pêche), je peux t’affirmer que le terrain doit être le moins artificialisé possible, le plus naturel pour y accueillir le maximum d’espèces possible. Accueil des canards de surface, carnards plongeurs, limicoles etc.. --> eau peu profonde, eau profonde – entretien de l’étang pour éviter le rebouchage – platières à travailler – paturage à entretenir – rosellière pour la reproduction hors période de chasse. En fait du boulot en plein pour toute l’année et je t’assure qu’il faut être un passionné pour assumer ce labeur.
Sincèrement, connaîs-tu beaucoup d'ornitho qui s'investissent sans subvention, de cette manière ? Franchement, je souhaite qu'il nous reste un peu plus que des réserves, des parcs zoologiques

Comme dit Sacha, il faut avoir au moins "la reconnaissance du ventre"

Cordialement
Fil


Re: ouaip...

Envoyé par : sacha (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 14:30:42

qui ne dis conscent.....


Re: ouaip...

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 4 February 2003 16:37:24

Les zones humides sont importantes
non seulement pour la faune mais elles
servent d'éponge et empêchent les
innondations.

Il faut réflichir avant d'effectuer un ou
des constructions (habitations, routes,
etc........).

Denis


Re: ouaip...

Envoyé par : Laurent (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 5 February 2003 08:11:41

Oui Denis. Les problèmes de la nature ne se résument pas aux problèmes de la chasse.



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