Généralités et Environnement

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Envoyé par : Laurent (Adresse IP journalisée)

Date : Thu 5 June 2003 08:49:02

Amis non chasseurs, chasseurs, usagers de tout poil de la forêt...
Ce message n'est pas directement lié à l'ornitho. Je vais transgresser les règles émises par David. Mais je suis persuadé qu'il ne m'en voudra pas, car je juge ce message important. Il concerne la Maladie de Lyme. Assez peu connue. Elle est véhiculée par certaines tiques en milieu forestiers. Et tout naturalistes, chasseurs... est donc concernés car suceptibles de la contracter. Mon père l'a eu et l'a conserver plus de 10 ans. Plusieurs de ses amis (forestiers, autres...) en sont morts.

A lire attentivement, donc.
Vous trouverez le tecte original sur le site de l'Institut Pasteur :
[www.pasteur.fr]





LA MALADIE DE LYME
La borréliose de Lyme, ou maladie de Lyme, est une maladie infectieuse, non contagieuse, due à une bactérie du groupe des spirochètes, Borrelia burgdorferi, transmise par des tiques du genre Ixodes. Le risque de transmission à l'homme est d'autant plus grand que la durée de fixation de la tique est longue.
Certaines formes de la maladie avaient été décrites de longue date en Europe. C'est notamment le cas de formes cutanées comme l'Acrodermatite chronique atrophiante (ACA) (Buchwald, 1883), l'Erythème chronique migrant (ECM) (Afzelius, 1910), le lymphocytome bénin cutané (LC (Burckhardt, 1911) , ou encore de formes neurologiques comme la paralysie à tiques (Garin & Bujadou, 1922).
Cependant, ce n'est qu'avec l'apparition, au milieu des années 1970, de 51 cas d'arthrite inflammatoire dans le Comté de Lyme (Connecticut- États-Unis) que de vastes études épidémiologiques sont entreprises qui aboutissent, en 1981, à la découverte, par Willy Burgdorfer, de l'agent étiologique et du vecteur.


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Épidémiologie

La maladie de Lyme est une zoonose transmise par les tiques Ixodes du groupe ricinus. Ces tiques sont caractérisées par le large spectre d'hôte qu'elles touchent, des petits mammifères aux plus gros (gibier), ainsi que les oiseaux et les reptiles, lesquels constituent des réservoirs plus ou moins importants de la bactérie.
C'est une maladie très largement répandue dans les régions tempérées et froides de l'hémisphère nord, de la Chine à l'Amérique du Nord et de la Scandinavie à l'Afrique du Nord. Actuellement, elle est la première des maladies vectorielles sur l'ensemble de sa distribution, avec 15 000 cas annuels en moyenne aux États-Unis, plus de 50 000 en Europe, où il semble exister un gradient positif d'est en ouest.
En France, l'évaluation de l'incidence de la maladie est comprise dans une fourchette variant de 10 000 à plus de 27 000 cas annuels. Des études faites en milieu naturel, montrent que les tiques infectées sont très largement répandues sur l'ensemble du territoire français, à l'exception d'une petite bande de territoire en zone méditerranéenne.


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Aspect clinique

L'homme contracte la maladie dans l'environnement forestier, où se trouvent préférentiellement les tiques vectrices. L'évolution clinique est généralement décrite en deux phases avec un stade précoce (parfois inapparent) et un stade plus tardif. Le premier se caractérise par un érythème (de plus de 5cm de diamètre), véritable marqueur de la maladie, parfois associé à des signes généraux de fièvre, maux de tête, myalgies, arthralgies. Au cours du second stade, la maladie peut prendre des aspects différents avec soit des manifestations neurologiques (polynévrites, méningites, paralysies faciales, ophthalmites) soit arthritiques inflammatoires, ou plus rarement cardiaques, cutanées (lymphocytome cutané bénin, acrodermatite chronique atrophiante ...).
Il est maintenant établi que la bactérie Borrelia burgdorferi, décrite en 1984 comme une espèce unique, est un complexe de plus de 10 espèces dont trois ont un pouvoir pathogène pour l'homme : B. burgdorferi sensu stricto, B. garinii et B. afzelii. Il existerait un tropisme organique particulier à chacune des trois espèces : si le premier stade de l'érythème est indistinctement lié aux trois espèces, l'évolution vers une forme neurologique est préférentiellement associée à l'espèce B. garinii, les arthrites plutôt à B. burgdorferi s. stricto ; quant à l'ACA son agent étiologique spécifique est B. afzelii. Les trois borrélies pathgènes circulent en Europe tandis qu'une seule, B. burgdorferi sensu stricto, est connue aux États-Unis.


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Traitement et prévention

Toutes les manifestations de la maladie de Lyme doivent faire l'objet d'un traitement antibiotique. Le traitement au stade primaire entraîne une guérison rapide et prévient les complications. Non traitées, les arthrites et les manifestations neurologiques peuvent évoluer vers la chronicité.
La prévention individuelle repose sur le port de vêtements couvrants et surtout sur l'examen soigneux de la peau après une sortie en forêt. La prévention institutionnelle devrait passer par une meilleure gestion du grand gibier, facteur d'augmentation des populations de tiques.
La prophylaxie, même consécutive à une piqûre de tique, n'est pas conseillée.
Un vaccin, dirigé contre la seule espèce B. burgdorferi sensu stricto présente aux États-Unis, a été commercialisé par le laboratoire Glaxo-SmithKline Beecham pendant 3 années environ. Depuis février 2002, le laboratoire a décidé d'en cesser la commercialisation. La mise au point d'un vaccin protégeant contre les trois espèces européennes ne semble plus d'actualité aujourd'hui.


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A l'Institut Pasteur

Au sein de l'Unité de Bactériologie Moléculaire et Médicale et de celle d'Écologie des Systèmes Vectoriels, deux équipes travaillent sur divers aspects concernant la maladie de Lyme. L'une, qui a été à l'origine de la démonstration que Borrelia burgdorferi, décrite à l'origine comme une espèce unique, est en fait un complexe d'espèces, a aussi démontré l'existence du tropisme organique et la vraisemblable importation de B. burgdorferi sensu stricto à partir des États-Unis vers l'Europe. L'autre équipe, par des travaux menés en milieu naturel, a établi l'importance, dans les forêts d'Ile de France, de la circulation de ces bactéries parmi les personnes travaillant en forêt (Personnel ONF) et parmi les petits et grands mammifères qui y vivent. Elle a également pu établir que le pourcentage de tiques infectées, varie de 2 à plus de 20 % dans la moitié nord de la France.

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