Les étourneaux s'accrochent à Vauville
Les éleveurs s'invitent à Saint-Lô et Beaumont-Hague

Hier après-midi, une soixantaine d'agriculteurs de la Hague et du secteur des Pieux ont soutenu un des leurs devant la gendarmerie de Beaumont-Hague, pour protester contre la plainte déposée par le conservateur de la mare de Vauville.

Les étourneaux mettent les nerfs à vif des éleveurs du Nord-Cotentin. Hier ils sont descendus à Saint-Lô crier leur colère et ils ont soutenu l'un des leurs, entendu par les gendarmes à Beaumont-Hague.
Pancartes sous le bras telles que « Non au groupement de défense des ravageurs » ou encore : « Trop d'étourneaux polluent notre boulot », une soixantaine d'éleveurs des cantons de La Hague et des Pieux ont attendu poliment la fin de la lecture du rapport d'activité de la fédération des groupements de défense sanitaire du bétail, en assemblée générale à la salle du Crédit Agricole à Saint-Lô, vendredi matin, pour venir exposer leur doléances. Le président Delantaigne leur aimablement donné la parole, pour exprimer un ras-le-bol généralisé : « On nous demande des efforts toujours plus importants pour assurer la sécurité alimentaire. Nous souscrivons au principe de précaution, et nous le payons souvent très cher, s'indigne l'un des leurs Jean-Yves Desquesne. Pendant ce temps là, on nous interdit de nous protéger des dizaines de milliers d'étourneaux qui s'abattent dans nos champs et s'introduisent dans nos élevages. C'est une nuisance et une menace intolérables ».

Et le président de la FDSEA, Pascal Férey a fait monter la pression et lancé un ultimatum : « Si d'ici le 1er janvier aucun moyen efficace n'est mis en oeuvre pour déloger les étourneaux du dortoir de la mare de Vauville, je serai le premier à pénétrer dans le dortoir pour organiser un moyen d'effarouchement enfin efficace ».

En remontant chez eux, ils se sont massés devant la gendarmerie de Beaumont-Hague, où l'un des leurs était entendu, dans le cadre d'une plainte déposée par Thierry Desmarets, pour « pénétration dans la mare de Vauville en vue d'effarcoucher les oiseaux, ce qu'interdit expressément l'arrêté du préfet ». Les agriculteurs indiquent que lors de cette incursion, ils ont voulu simplement indiquer avec précision « le positionnement des lasers pour un effarouchement plus efficace ». Une réunion sur le sujet est prévue à la sous-préfecture de Cherbourg lundi. Les agriculteurs promettent d'être nombreux. « Il faut absolument trouver une solution efficace rapidement », préviennent-ils.

Peut être ses éleveurs devraient ils demandé des indemnités au GONm comme lorsqu'un sanglier ravagent un champ de maïs ou une prairie?

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GONm et les étourneaux