Bonjour,

Le sujet de l'article en page d'accueil est intéressant et important.
[www.ornithomedia.com]

Je dirais même que c'est mon sujet favori en ornitho.

Je voudrais toutefois signaler quelques détails parfois importants à préciser:

"Lorsque les glaces se sont retirées, les populations venus de ces refuges ont pu rentrer à nouveau en contact: celles qui s’étaient suffisamment différenciés n’ont pu se recroiser par la suite, et des sous-espèces (= populations au sein d’une même espèce présentant des caractères distincts, comme la taille, la dimension ou le chant, mais sans qu'il y ait de barrière génétique aux croisements avec une autre population de la même espèce), voire des espèces sont apparues. "

==> On dirait que l'espèce ou la sous-espèce apparaît lors de la remise en contrat des populations. Je suppose que c'est juste question de présentation... mais c'est évidemment lors de la séparation qu'on atteint une certaine divergence génétique du niveau de l'espèce ou de la sous-espèce. Au moment de la remise en contact, le comportement sera justement induit par la divergence atteinte. De plus, on oublie ici la notion essentielle d'allo-espèces (par opposition aux bio-espèces).

Ainsi, il sera préférable d'écrire:

"Lorsque les glaces se sont retirées, certaines populations venus de ces refuges ont pu rentrer à nouveau en contact (parfois beaucoup plus tard). Le comportement de l'une par rapport à l'autre dépend de la divergence atteinte:

- Si la divergence est très faible, à tel point que les hybrides qui apparaissent peuvent (le plus souvent) se reproduire à leur tour; on parle alors de sous-espèces distinctes de la même espèce.

- Si la divergence est relativement faible, et que ces oiseaux se considèrent toujours comme des congénères (défense des territoires respectifs, reconnaissance du chant, etc.) mais que les hybrides éventuels sont généralement stériles (donc isolation génétique), on parle d'espèces distinctes appartenant à la même super-espèce (ou tout simplement d'allo-espèce).

- Si la divergence est suffisamment grande pour que les deux populations ne se considèrent plus comme congénères et elles peuvent donc cohabiter (chevauchement possible des aires de répartition, impossible dans les cas précédents), on parle de bio-espèces.

Il faut alors supprimer ce paragraphe:

"La création d'une sous-espèce est souvent la première étape qui conduit à l'apparition d'une espèce: l'isolement reproductif étant moins important que dans le cas d'une espèce, il est encore possible aux individus appartenant à une sous-espèce de se reproduire et de donner des descendants féconds avec les autres populations de l'espèce. "

En effet, hormis le fait qu'il nous fait croire qu'il y a des cas ou deux populations peuvent "sauter" le stade de sous-espèces (c'est faux), il devient inutile.

Enfin, j'ai encore deux remarques supplémentaires:

En lisant l'article, on pourrait croire que des espèces sont issues issues de la dernière glaciation (environ 18000 ans). C'est incorrect: les espèces séparées par des glaciations l'ont été pas des glaciations bien plus anciennes. 18000 ans n'est pas assez de temps pour isoler génétiquement deux populations. L'ordre de grandeur pour la séparation de deux (allo-)espèces est plutôt d'un million d'année...

Enfin, je note une incohérence entre le texte et le commentaire de la photo ou, d'une part, on dit que la Corneille orientale est une sous-espèce de la noire (C. c. orientalis) et, d'autre part, une espèce à part entière (C. orientalis).

Merci à l'auteur et au webmaster pour la publication de cet article qui, même s'il pourrait être améliorer, sensibilisera le public à l'intérêt de la taxonomie et donc à une meilleure compréhension de la vie qui nous entoure dans son ensemble.

Amicalement,

Valéry - www.Valeryschollaert.Com / www.veo-voyages.org

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