Ce matin, impossibilité d'accéder sur un chantier
pour positionner mon camion-grue, rue des Longues Raies ;
un quat'-quat' nickel comme un archevêque un soir de partie rose,
garé où il ne faut pas, juste sous le panneau de stricte interdiction....

Pour attendre que le groc libère le passage, je suis stationné
boulevard Kellerman, côté intérieur, face au stade Charléty,
pendant deux plombes et demie, avachi dans la cabine
tel le phoque gris à marée basse
sur sa caillasse galloise....

Tout en écoutant une émission sur l'histoire d'Algérie,
les propos libéraux d'un Jules Ferry, la légende,
refusant les droits-de-l'homme au nègre;
je mate d'un oeil les aller-et-venir d'une paire de geais:

Volant bas entre érables roux et micocouliers encore verts
les passereaux séparés se rejoignent sur un ridoir
de la toiture élancée du stade, puis se retrouvent
sur l'étrave du bâtiment de marbre blanc
avant de filer ensemble vers
la cité unversitaire...

Et reviennent, vingt minutes plus tard, l'un après l'autre,
le jabot gonflé, faisant des haltes protégées de la vue
dans les houppiers encore habillés
des arbres d'alignement,
direction la Poterne des Peupliers ...

De nouveau un passage, un quart passé;
halte sur les structures sportives,
sur le pavillon du Maroc brièvement
et disparaissent...

Et reviennent, le jabot lourd,
se cachent sans se chercher
et descendent vers la dépression
du parc Kellerman....

Etc. ..., etc. ..., etc. ...

fraternellement

jean-luc saint-marc
palais arctique occidental
jlsm@club-internet.fr

pour une ornithologie multi-facettes.

Voyages et Observations

Volant bas entre érables roux et micocouliers encore verts