Voyages et Observations

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Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : Jean-Claude COINDET (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 21 November 2006 07:50:17

Je projette un voyage photo aux iles Canaries en janvier 2007,quelqu'un peut t'il me renseigner sur l'avifaune présente dans ces iles.Cette destination est -elle intéressante pour l'observation des oiseaux;Merci

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Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : Jerome (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 21 November 2006 10:14:06

Les Canaries sont tres interessantes pour l'observation des oiseaux. Je vous conseille de parcourir les differentes îles qui presente des endemismes importants. Par exemple, sur les Îles orientales (Fuerteventura et Lanzarote) on trouve le Tarier des Canaries ; sur Tenerife et Gran Canaria, le Pinson bleu ; sur les Îles occidentales (El Hierro, La Gomera, La Palma et Tenerife, les Pigeons de Bolle et des lauriers. Et sur toutes les Îles, le Serin des Canaries, le pipit de Berthelot et le Martinet unicolore. De plus, la plupart des autres especes d'oiseau presente des formes, clines ou sous-especes typiques des archipels macaronesiens. Et enormement d'accidentels sont egalement observes à cette periode sur la plupart des iles.
Bon sejour

Jerome


Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : admin (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 26 November 2006 19:00:54

Bonjour,

Nous avions mis un article sur l'observation des pigeons endémiques :
[www.ornithomedia.com]
[www.ornithomedia.com]

je peux vous aiguiller sur quelques coins : avez-vous l'intention de visiter une île en particulier (il y en a plusieurs !) ? Préférez-vous les oiseaux de "désert" ou de "montagne" ?

Cordialement
David Bismuth


Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : Eric Basseins (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 6 December 2006 12:50:43

Bonjour,

Rudi Dujardin (sur la liste Aves,) peut vous transmettre son dernier rapport ornitho sur les Canaries : son e-mail est sudgaume at gmail.com (remplacer at par @)

Eric.


Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : Eric Basseins (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 13 December 2006 08:21:01

Bonjour,

je vous transmet ci-dessous des infos sur quelques spots à visiter sur les 4 principales îles (La Gomera, Ténérife, Fuerteventura, Lanzarote) à visiter des Canaries, étant très représentatives des différents milieux (forêt de lauriers, milieux désertiques, forêts de pins, ...).
Elles sont tirées d'un rapport rédigé par C. Bonnet et P. Crouzier (2001) :

Les îles seront présentées d’ouest en est et dans chacune d’elles, les sites le seront du nord au sud.


L A G O M E R A
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LG1 – Seawatch – depuis le ferry de Ténérife à La Gomera

Le ferry se prend dans le port de Los Cristianos, et donc assez loin de La Gomera.
Il longe de ce fait assez longuement la côte ouest de Ténérife et traverse ainsi des zones particulièrement favorables aux oiseaux pélagiques et aux Globicéphales.
Prenez bien un ferry Transmediterranéa et pas un Fred Olsen, en effet cette seconde compagnie est plus chère et propose des navires à grande vitesse d’où l’observation est difficile. Placez vous sur le pont le plus élevé dans le bateau, ( en saison favorable l’avant du bateau est réputé être un bon endroit pour détecter les océanites s’envolant à l’arrivée du ferry).


LG2 – Bar de la Carbonera

De San Sebastian, prenez la route d’Hermigua.
Franchissez quelques tunnels et guettez, sur votre droite, le bar à touristes « La Carbonera ». Garez-vous y et prenez le sentier qui descend vers la vallée, sur quelques dizaines de mètres.
D’ici vous aurez une vue générale sur la forêt de lauriers, et, s’ils veulent bien voler, sur ses pigeons des deux espèces locales.
Plus tard, reprenez la route vers Hermigua puis quittez là pour la 1ère route à gauche (en direction du Monte del Acqua). Celle ci monte en lacets vers le parc de Garajonay. Cette ascension offre de nombreux points de vue forestiers d’où guetter les pigeons.


LG3 – Bosque del Cedro

Dans le parc de Garajonay, empruntez à pied la route dallée menant à Bosque del Cedro.
Observation aisées de Pinsons des arbres et de Rougegorges des sous-espèces locales, de Roitelet des Canaries…


T E N E R I F E


Erjos

Le site à Pigeons de Bolle et des Lauriers sur Ténérife (où ces deux espèces sont beaucoup moins faciles à voir qu’à La Gomera).
Dans la partie nord-ouest de l’île, prendre la route reliant Santiago Del Teïde à Erjos. A l’entrée d’Erjos, à la hauteur de la pancarte indiquant l’entrée dans le village, prendre un chemin à gauche.
Le descendre sur 300 m environ ; au fond du vallon, suivre le chemin qui monte vers la droite et entre après 500 m environ dans une forêt de lauriers (signalée par un panneau indiquant l’entrée dans un espace naturel).
Poursuivre ce chemin sur 4 km environ, jusqu’à un point de vue remarquable. Sur la droite de la route, au sommet d’un rocher de quelques mètres, un pluviomètre vert est bien visible. Prendre à pied sur 30 m environ un petit sentier en contrebas qui permet d’accéder à une véritable fenêtre où… attendre.
Les Pigeons de Bolle sont vus lors de leurs petits vols, notamment en contrebas direct du point de vue.
Les Pigeons des Lauriers (à queue blanche) sont plus difficiles à voir, nous en avons vus, dans le dernier tiers du chemin d’accès, un à l’aller et 3 au retour.

NB 1- Le chemin menant de l’entrée d’Erjos au pluviomètre est théoriquement carrossable. Néanmoins, après les fortes pluies tombées quelques jours plutôt, il nous aurait été impossible de l’emprunter en voiture, sans 4x4.
La balade à pied pour laquelle nous avons donc opté, fut superbe et ombragée,… et nous n’aurions sûrement pas vu les Pigeons des Lauriers en voiture.

NB 2 - Ce secteur préservé de forêt de lauriers subsiste en particulier en raison du fait que cette zone de l’île est très arrosée et souvent plongée dans un brouillard épais…qui rend alors toute observation impossible. Nous avons dû attendre notre 3ème visite (depuis la côte sud, qui elle est toujours ensoleillée) pour pouvoir l’explorer.


Vilaflor

Le meilleur site pour le Pinson bleu et le Pic épeiche canariensis.
Sur la route d’accès au Teïde depuis le sud-est de l’île, passer le village de Vilaflor, et poursuivre vers le sommet sur la route principale qui serpente dans la superbe forêt claire de Pins des Canaries. Quelques kilomètres après Villaflor (6 ?), l’aire de pique-nique de Las Lajas est clairement fléchée sur la gauche.
Très étendue, cette zone de forêt claire attire de nombreux passereaux qui y profitent des miettes laissées par les visiteurs et des gouttes suintant des robinets disposés dans le secteur des tables de pique-nique. Les Pinsons bleus, Pics épeiches, Serins des Canaries et Pipits de Berthelot y sont facilement photographiables.


Punta de Teno

Au coin nord ouest de l’île, ce site est accessible depuis la ville de Buenavista et y est clairement fléché.
La route d’accès à la pointe est cependant en mauvais état et est dominée par de hautes falaises propices aux éboulements rocheux. Il est donc totalement interdit de l’emprunter par temps de pluie ou de vent fort. Par beau temps, c’est à ses risques et périls… mais nombreux sont les touristes qui s’y rendent. Le site est superbe et permet de rechercher le Faucon de Barbarie. Nous l’avons bien vu depuis le parking du 1er (petit) tunnel . S’y garer et passer à pied au point de vue adjacent, d’où il possible d’embrasser du regard les falaises se trouvant de part et d’autre de ce tunnel.

Phare de Punta de la Rasca et bassin de Roquito del Fraile

1 – Le phare
A la pointe sud de l’île, le phare est un excellent site de seawatch, notamment de mai à septembre. Le Puffin semblable y est alors fréquent, les autres spécialités (Bulwer…) régulières.
Situé à l’ouest du village de Las Galletas il n’est pas accessible en voiture. Pour s’y rendre, quitter Las Galletas vers le Nord Ouest, en direction de Guaza. Avant le 1er rond point et après la sortie du village, tourner à gauche juste après une station d’essence Respol ; suivre cette route de terre puis longer sur la droite une serre à bananiers.
Au bout de cette longue serre vous arrivez à un carrefour. A votre gauche se trouve une route barrée par un portail longeant une autre bananeraie, à votre droite une route vous ramenant à l’axe Las Galletas-Guaza, et face à vous un chemin barré par une chaîne.
Garez-vous et prenez à pied ce chemin. Il vous mènera jusqu’à des maisons abandonnées et à une grosse grange à toit jaune bordée de grands arbres.
De là, repart une route goudronnée, barrée par une barrière.
Franchissez là et vous arriverez au phare 20 mn plus tard.
La zone traversée pour atteindre le phare est propice aux espèces désertiques mais est de plus en plus grignotée (dévorée ?) par les bananeraies.
Au phare, vous pouvez vous asseoir, à l’ombre, sur le pourtour du bâtiment bas. L’observation est bien meilleure tôt le matin et tard le soir.

2 – Le bassin Roquito del Fraile
Sur le chemin d’accès au phare, après la grange et sur la route goudronnée, guettez sur votre gauche (vers l’est), entre les immenses serres des bananeraies, un mur de moellons ajourés, de 3 m de haut.
Rejoignez le en coupant le désert et vous arriverez, en 5 mn, sur la piste gravillonnée permettant de circuler tout autour du mur d’enceinte de ce bassin de 50 m x 50m.
Très bien placé, il est extrêmement favorable aux oiseaux d’eau ; de nombreuses raretés y ont été vues et nous avons pu y observer, longuement et de près, deux femelles de Fuligules à tête noire ayant hiverné sur le site. La contrainte d’observation liée à la nécessité de regarder à travers les trous de chaque moellon est un peu frustrante. Elle impose un examen soigneux de tout le bassin et un tour complet de celui-ci pour ne rien rater. Elle permet aussi de voir de près des oiseaux totalement sécurisés par cette muraille quasi infranchissable. Enfin, sur la face nord de la clôture, un portail permet une vision plus aisée de tout le bassin.


Las Galletas

Le port de Las Galletas est assez favorable aux laridés. Le matin s’y tient en effet une vente de poissons dont les goélands du coin connaissent apparemment bien les horaires.


F U E R T E V E N T U R A
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El Cotillo

Ce village, situé en bord de mer à l’extrémité de la route quittant La Oliva vers le Nord puis obliquant vers l’est, est fameux pour ses grandes plaines où nichent l’Houbara, le Ganga unibande, le Courvite.
Pour atteindre cette zone prendre dans El Cotillo, la 1ère piste à gauche (vers le sud). La longer sur 3 km, se garer, et prospecter la zone. Le plus efficace pour détecter l’Houbara serait de scruter de la voiture, au petit matin, tous les 300m. La recherche à pied n’est en effet pas évidente au vu des mœurs de l’espèce qui tend à piéter très discrètement devant l’observateur plutôt qu’à s’envoler et à révéler ainsi sa présence. Nous avons rencontré 2 Perdrix gambras et de nombreux passereaux près d’une ferme isolée au bout d’un oued à sec ( mais où subsistaient toutefois 1 ou 2 flaques d’eau ).


La Oliva – vallée de la Fimapaire

Site réputé pour le Tarier des Canaries.
20 couples nicheraient dans cette vallée, mais nous n’en avons vu que 2 en 2 h 00 de balade. 2001 est une année de sécheresse et la reproduction a été quasi nulle.
Pour atteindre le site, dans La Oliva, passer à droite de l’église puis devant la Casa del Coloneles ( une grosse bâtisse en cours de réfection).
A la sortie du village, là où la route marque un fort tournant vers la droite, la quitter pour obliquer vers la (bonne) piste partant en face. Se garer 500 m plus loin, à un col d’où l’on découvre la vallée ; le chemin se dédouble et ses deux branches peuvent être parcourues. Celle de droite même à une décharge (lointaine) et est parcourue par de gros camions puants (mais rares).


La Oliva – champs sud

Site à Outarde houbara
En arrivant à La Oliva depuis Antigua-Tefia, prendre la nouvelle route à gauche (vers le NW) en direction d’El Cotillo. Cette route, qui évite le centre du village, rejoint très vite l’ancienne route d’El Cotillo. Peu après cette jonction, quitter la route vers la gauche pour emprunter une piste. Celle-ci est initialement bordée de deux murets, et sur le côté gauche de lampadaires. La parcourir sur à peu près 500 m pour parvenir au sommet de la 1ère colline (où un enclos de pierre accueille des chèvres).
D’ici, le soir, scruter en direction du village, la plaine que vous venez de traverser.
Nous y avons observé, pendant près d’1h00, 4 outardes quittant la zone de buissons pour se nourrir à découvert …en évitant discrètement troupeau de chèvres, chiens et promeneurs.
Roselins, Pispolettes et Linottes y sont aussi communs.


Los Molinos

Le seul plan d’eau douce permanent de Fuerteventura. Remarquable car le Tadorne casarca et la Sarcelle marbrée y sont réguliers, les limicoles fréquents et variés.
En allant d’Antigua à Puerto del Rosario, prendre la 1ère route à gauche après La Ampuyenta, en direction de Betancuria. Après 3 km vers l’ouest, prendre à droite (vers le Nord) la route de Tefia.
Environ 3 km avant Tefia, prendre à gauche la bonne route goudronnée, (non portée sur les cartes) fléchée Las Parcellas, Los Molinos. Peu après être entré dans le 1er village (Las parcellas), prendre une piste partant à gauche, là où la route tourne sèchement à droite .
Suivre cette bonne piste sur 2 ou 3 kilomètres jusqu’au barrage.
Le plan d’eau peut être exploré depuis l’ouvrage. Scruter attentivement ses berges, où les limicoles se dissimulent facilement. En longeant le plan d’eau il est possible d’observer une « corne » non visible du barrage. De même, le désert rocheux et plat, à l’est du barrage, accueillerait Houbara, Courvite et Ganga (dans sa partie la plus proche, la plus lointaine étant surpaturée et dépourvue de toute végétation). La zone sous le barrage est elle aussi excellente, les trois marouettes y ont été vues.
Dans le 1er coude que forme cette vallée ( à peu près 300 m sous le barrage) peut être vu le Tarier des Canaries. Nous avons aussi découvert, un peu plus bas, un Pipit Spioncelle migrateur, une Tourterelle des bois, des petits Gravelots nicheurs…
Enfin les Roselins githagines, Alouettes pispolettes, Pipits de Berthelot sont communs tout autour du plan d’eau, ils sont aussi facilement approchables aux abords de la ferme située à l’angle de la piste d’accès au site.


Calleta de Fustes

Cette ville champignon touristique se développe sans cesse. Elle se trouve sur la côte, à quelques km au sud de l’aéroport de Fuerteventura.
Elle permet de se loger en appart-hôtel de grand confort, pas horriblement cher pour une famille de deux adultes et de deux enfants ( 300 F/nuit ).
Pour seawatcher, la pointe au nord la ville, facilement accessible à pied, présente une pyramide à 4 pans, (sans pointe !) où s’asseoir pour voir loin et bien. Les mares naturelles de la côte rocheuse, bien visibles depuis la promenade située sous les hôtels Del Castillo sont aussi favorables aux limicoles.


Las Penitas

En allant de Pajara à Betancuria, un point de vue avec un (assez) grand parking domine le site, avant le village de Vega de rio Palmas. Des Ecureuils de barbarie y sont habitués à manger ce que leur donnent les touristes et sont donc très confiants… et photogéniques.
Pour accéder à la retenue, il existe aujourd’hui une belle route toute neuve, à prendre sur la gauche dans le village de Vega de Rio Palmas. Se garer au bout de la route et descendre à pied jusqu’au barrage.
Excellent site pour la sous espèce locale de la Mésange bleue, pour la Fauvette mélano, dans les tamaris et cannes/phragmites très denses du fond de la retenue. Celle-ci était totalement à sec lors de notre passage et semble très ensablée.
En aval du barrage, quelques flaques peuvent retenir des passereaux migrateurs mais il vous faudra les explorer avant l’arrivée des bandes de touristes qui dévalent en masse cette petite vallée aux allures de canyon.

Pajara

Depuis son entrée et jusqu’aux alentours de l’église et de la piscine municipale, cette petite ville est très soignée, verdoyante, arrosée à souhait.
Les Moineaux espagnols nichent par centaines dans les grands ficus devant l’ église.
J’y ai aussi trouvé (près de l’église) la sous-espèce locale de la Mésange bleue, pas facile à voir ailleurs (sauf à Las Penitas).

Catalina Garcia

Sur la route menant de Gran Tarajal à Tuineje, tourner à droite, environ à 3 km avant Tuineje, sur une piste, juste avant une maisonnette, à la hauteur de la pancarte « Catalina Garcia ».
Le lac de barrage est en contrebas et accessible en voiture.
Lors de notre passage il ne restait d’eau qu’au pied de l’ouvrage et celle-ci était invisible à distance. La zone la plus végétalisée de la retenue asséchée hébergeait de nombreux passereaux.
Nous y avons aussi entendu des Gangas unibandes, vu Courvites et Oedicnèmes. Sur le plan d’eau (25 m x 15 m), deux Casarcas très cantonnés, quelques limicoles, quelques passereaux migrateurs (Bergeronnette printanière, Pouillot véloce).

Costa Calma – Zone sableuse

Sans doute le meilleur site des Canaries pour le trio Houbara/Courvite/Ganga.
A l’entrée de la péninsule de Jandia (au sud de l’île) un désert sableux de 4x4 km est délimité par un grillage bas destiné à en interdire l’accès aux 4 x4. Les piétons y sont admis. Nous y sommes entrés depuis la route de la Pared et avons sillonné la zone délimitée par
- cette route au nord,
- le champ d’éoliennes au sud,
- la côte à l’ouest,
- la cité de Costa Calma .
En fait, et peut être en raison de la forte sécheresse sévissant lors de notre séjour, la seule zone intéressante était la plus végétalisée, soit en contre bas du champ d’éoliennes, assez près de Costa Calma.

Costa Calma – Bois urbain

De part et d’autre de la route principale allant à Morro del Jable, un boisement irrigué constitue la plus grande forêt de l’île. Il s’agit donc d’un « piège » classique à passereaux, où j’ai eu la surprise de voir chanter des Tarins des aulnes. Le site, sillonné de sentiers goudronnés, est très fréquenté.

Hôtel Los Gorionnes

A 3 km au sud de Costa Calma, une route ( clairement fléchée depuis l’axe principal) rejoint la mer et le grand hôtel Los Gorionnes.
Les jardins de cet hôtel et leurs grands arbres méritent une visite.
En poursuivant à pied ou en voiture, par la piste longeant le rivage vers le sud, on accède sur cette immense plage de sable fin, où une lagune se reforme à chaque marée haute.
Elle est tout à fait favorable aux sternes, goélands (le Railleur est régulier). Nous y avons aussi vu 3 Spatules, des Pierregarins, quelques Caugeks baguées (parmi 210 oiseaux).

Barranco de Pecenescal

A 5 km du sud de Costa Calma, sur la route de Morro Jable, cette vallée est signalée par un panneau sur le petit pont où coule (très rarement) le ruisseau du même nom.
D’autres que nous y ont vu Outarde et Courvite. Nous l’avons exploré sur 2 km, sans y découvrir autre chose que 3 Oedicnèmes, 2 Tariers des Canaries et quelques passereaux plus communs.


L A N Z A R O T E
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Je ne disposais d’aucun récit de voyage à Lanzarote mais seulement de la synthèse sur l’observation des oiseaux aux Canaries, publiée dans Birding World par T. Clarke et D. Collins, en prélude à leur ouvrage.
Nous avons visité, parfois brièvement, chacun des sites indiqués, ce qui permet d’actualiser les détails d’accès donnés dans cet article.

Mirador del Rio

A l’extrémité nord des falaises débutant à Guinate il est très bien fléché car très touristique.
La vue y est soumise à un péage ( !) et la vision des falaises n’y est pas excellente : à déconseiller.
Par contre, la vue est très belle du parking. L’on peut y fouiller les bandes d’hirondelles et tenter de repérer, au télescope, les (gros) oiseaux évoluant en contrebas sur les Salinas del Rio.


Mirador de Guinate

Au nord de l’île, accessible après avoir traversé Haria puis Maguez, en tournant à gauche à Guinate (vers l’ouest).
La route est bien fléchée car elle mène au « parque Tropical ». Elle s’achève un peu plus loin, en cul de sac, au mirador de Guinate.
Bonne lumière l’après midi sur les immenses falaises situées au nord du point de vue.
Le Faucon de Barbarie s’y est montré tous les ¼ d’heure, puis est venu consommer un pigeon sous nos yeux.

Salinas de Los Cocotero

Sur la côte ouest.
Le village de Guatize, situé sur le GC 710 au nord d’Arrecife, héberge le « jardin de cactus » (en espagnol dans le texte) et est bien fléché.
Y prendre, au hasard des rues du village, la seule route le quittant vers l’ouest pour rejoindre la mer.
Arrivé au bout de la route se garer aux 1ères maisons, prospecter à pied les bassins sur votre droite. Ceux-ci sont en exploitation active et il ne m’a pas paru opportun de circuler entre les bassins.
Site tout à fait intéressant pour les limis.

Port d’Arrecife

Indiqué par Clarke comme favorable aux laridés, aux sternes et aux limicoles.
Nous l’avons parcouru en voiture avec quelques arrêts, sans vraiment comprendre où pouvait être le « lagon » de Charco de San Gines… et n’y avons absolument rien vu de notable.

Salinas de Janubio

Facilement accessibles depuis la voie rapide quittant, vers le nord, Playa Blanca.
Sortir à « Casas de la Hoyas », où un rond point, situé juste après la sortie, permet de passer sous la voie rapide et de rejoindre les salines, à l’ouest de la route.
En activité (à nouveau ?), celles-ci sont interdites au public, mais la plupart des bassins peuvent être vus au télescope.


Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par :  (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 13 December 2006 13:06:31

Voici aussi un lien avec 33 séjours aux Canaries en Janvier :
[www.travellingbirder.com]


Re: Séjour ornitho aux iles Canaries

Envoyé par : Eric Basseins (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 2 January 2007 10:31:48

Bonjour,

G. et M Olioso avait justement parcouru l'île de Fuertventura en janvier et février 2002, et voici les spots qu'ils avaient visité :


1) Caleta de Fuste (El Castillo) (C&C 7) :

A cette époque de l’année, la partie la plus intéressante nous semble être la côte rocheuse où quelques espèces de limicoles sont présentes (Tournepierre, 3 espèces de gravelots, courlis (surtout corlieu), barge à queue noire, etc.). La plaine indiquée dans C&C est fortement attaquée par l’extension de la station. On peut cependant y voir à coup sûr Pipit de Berthelot et Alouette pispolette. A l’extrême nord de la station, devant les grands hôtels, les écureuils de Barbarie (Atlantoxerus getulus) sont abondants et très peu farouches.
Dans la partie la plus ancienne, les jardins sont verdoyants et accueillent de nombreux pouillots véloces ; le Moineau espagnol est présent en abondance.

2) Salinas del Carmen (C&C 7) :

Ce tout petit village se trouve 4 km au sud de Caleta de Fuste et est bien signalé. On peut stationner à l’entrée. Même type de côte qu’en 1), mêmes espèces. La saline, faite de petits bassins construits en pierre vaut le coup d’œil.

3) Barranco de la Torre (C&C 7) :

Un des sites ornitho les plus renommés de l’île, malheureusement gâché par d’importants travaux en son milieu. Il s’agit d’un oued bordé de petites falaises par endroits où subsistent quelques mares. On y trouve des bosquets de tamaris, quelques palmiers et quelques minuscules parcelles agricoles. Au-dessus et près de la mer, vaste plateau pierreux plus ou moins végétalisé. Nous l’avons abordé en 3 points à partir desquels il est possible de parcourir la quasi totalité du site.
Accès (1) par la mer à partir de Salinas del Carmen : en quittant la route principale, prendre la piste immédiatement à droite, traverser le village (piste du haut) et continuer sur environ 1 km. On arrive près d’une tour en ruine où l’on peut stationner. Explorer le lit en le remontant. Nous y avons vu 2 Vautours percnoptères adultes au reposoir, nombreux Roselins githagines, une Caille des blés. La Fauvette à lunettes y est très abondante.
Accès (2) par la route FV2. En venant du nord, la route traverse le barranco peu après le km 18. On peut stationner une centaine de mètres plus loin au bord d’une petite piste sur la droite (menant à un entrepos). Descendre dans le ravin, soit en aval, soit en amont du pont. Perdrix gambra, Tarier des Canaries et Pipit de Berthelot sont communs.
Accès (3) par la FV2. Continuer en direction du sud. On passe devant un restaurant (bien visible à droite, un peu en retrait de la route, entouré de végétation). Environ 200 m plus loin une piste part à droite (il y a un STOP au débouché sur la route), la suivre jusqu’à la carrière, tourner à droite et suivre la piste qui arrive sur un barrage. Canards et limicoles possibles, Pipit de Berthelot, Roselin githagine.

4) Isthme de la Pared (C&C 6) :

Plaine caillouteuse plus ou moins végétalisée selon les endroits. Site classique pour l’Outarde houbara, le Ganga unibande et le Courvite isabelle. Nous y avons vu les trois espèces ainsi que plusieurs Œdicnèmes criards… A Costa Calma, tourner à droite en direction des lotissement touristiques puis à gauche (vers le sud) ; aller le plus loin possible dans cette direction puis prendre à droite et se garer au bout du lotissement. Parcourir la plaine, si possible tôt le matin (soleil dans le dos) car après on y rencontre de nombreux touristes qui la traversent pour gagner la côte occidentale…
Le bois de résineux de chaque côté de la route est le seul site de l’île où nous avons vu Chardonneret et Verdier.

5) Route au nord de Triquivijate, en direction de Puerto del Rosario :

Région très peu habitée, vallonnée, avec plusieurs petites retenues en eau, des cultures et des troupeaux de chèvres (pas original !). Nous y avons vu Foulque macroule et Chevalier aboyeur. Comme partout, Alouette pispolette, Pipit de Berthelot et Pie-grièche méridionale abondent.

6) Barranco au carrefour des routes FV20 (Pto del Rosario-Antigua) et FV225 (Triquivijate-Tetir) :

Venant de Triquivijate, juste avant le rond-point, la route plonge dans le petit ravin. On peut se garer à gauche et explorer le barranco sur quelques centaines de mètres : Pipit de Berthelot, Tarier des Canaries, Petit Gravelot, Bergeronnette des ruisseaux, Huppe…

7) Région de El Matorral – aéroport :

On peut explorer la plaine (espèces habituelles). Une importante haie de tamaris borde une petite mare à proximité de la route, juste au sud de l’aéroport. En venant du sud, on peut l’atteindre en prenant une piste qui part sur la droite juste avant le dernier virage de la route sur la gauche (avant la haie). On peut ensuite explorer la plaine en utilisant l’ancienne route (goudronnée). Passereaux habituels, hérons).

8) Région de Tuineje – Pajara :

a) Catalina Garcia (C&C 5). L’accès au plan d’eau est bien indiqué dans C&C. L’exploration de la plaine (piste sur la droite 1 km plus loin en direction de Tuineje) est recommandé. Il y a un second plan d’eau au bord de la route. Nous n’avons pas exploré les haies de tamaris indiquée dans le guide. Belles observations d’un couple de Tadorne casarca, de Courvite isabelle, martinets pâles et unicolores, Pipit de Berthelot, etc. Nous y avons vu à deux reprises un adulte de Vautour percnoptère.
b) Plateau entre Tuineje et Teserejaque. Espèces steppiques classiques.
c) Route de Barjeda. Elle part de la FV20 aux environs du km 34. Même type de milieu avec quelques cultures. Perdrix gambra, Tarier des Canaries, etc.

9) Vega de Rio Palma et Betancuria (C&C 4) :

Le site est appelé Las Peñitas dans C&C. Zone montagneuse avec vallée humide et barrage. Les deux villages, très différents, valent le coup d’œil.
a) Vega de Rio Palma. Deux possibilités pour atteindre le barrage (mais on ne peut y aller en voiture), se garer au niveau du 1er ou du 2nd pont. Nous avons choisi la première qui permet de traverser le village (Grand Corbeau dans un jardin avec les chèvres, Mésange bleue). Descendre dès que possible dans le lit du torrent que l’on suit jusqu’au barrage en restant sur la droite. Dans les palmiers, Mésange bleue, Tourterelle des bois, Fauvette mélanocéphale, etc. Un couple de Vautours percnoptères niche dans la falaise au-dessus du barrage où nous avons également vu un Faucon pèlerin.
b) Betancuria. Un des sites les plus visités par les touristes. Mésange bleue présente dans les palmiers.
c) Entre les km 17 et 19, nid de Buse variable dans un palmier.

10) Nouvelle route entre Nuevo Horizonte et Triquivijate :

Cette route ne figurait pas sur la carte (pourtant récente que nous utilisions). Elle part d’un rond-point juste au nord de Caleta de Fuste. Nous avons parcouru le lit d’un oued 2 ou 3 km avant d’arriver à Triquivijate. Une piste part sur la gauche en venant de la mer et permet d’accéder à une petite construction avec une éolienne. Passereaux steppiques habituels dont un groupe de plus de 60 Alouettes pispolettes.

11) Région d’Ajuy – Puerto de la Peña :

Itinéraire bien indiqué à partie de Pajara. Beau point de vue sur la côte qui semble très favorable au sea-watching… nous n’y avons cependant vu que les habituels Goélands leucophées et Sternes caugek… Remonter l’oued à partir de la mer nous a permis de voir les espèces habituelles (et la Mésange bleue et le Martinet unicolore).
Sur la route FV621, au km 6,5, un plan d’eau assez important attirait Perdrix gambra, martinets pâles et unicolores, ainsi que la Bergeronnette grise.

12) Puerto del Rosario :

Nus avons parcouru la côte, du port à la centrale thermique. Outre une bonne quantité de limicoles, nous avons observé une Perruche à collier !

13) Los Molinos (C&C 1) :

C’est LE site ornitho majeur de l’île d’après le guide et les différents rapports consultés. Nous y sommes allés par le village de Las Parcelas. On peut parcourir la plaine (refermer les barrières !). Observation de 4 Tadornes casarcas, de Foulques, Petits Gravelots, Tarier des Canaries, Gangas unibande, etc.
On peut aller donner un coup d’œil au hameau qui se trouve au bout de la route (on se croirait en Bretagne…) et en profiter pour explorer d’autres portions du barranco.

14) Région de Jandia (C&C 6) :

a) Sansouire autour du phare de la pointe du Matorral et jardins de la station. Facilement accessible tôt le matin, parking plus difficile plus tard. La sansouire et la lagune attirent les limicoles et les ardéidés. Les jardins, surtout près de l’hôtel Stella Canaris, sont luxuriants et sont occupés par plusieurs espèces introduites (Conure veuve abondante, quelques Perruches à collier, nombreuses Tourterelles turques, mais aussi 1 Ibis blanc ( !!).
b) Plage de Sottovento. Immense plage de sable blanc derrière laquelle la mer laisse de grandes mares à chaque marée. Excellent milieu pour les limicoles et les laridés. Nous l’avons abordée par son extrémité sud. A partir de la route principale, au km 72, prendre la petite route indiquant Risco del Paso et la suivre jusqu’à la mer. Nous y avons vu un groupe de 5 Goélands railleurs dont 1 bagué dans le delta de l’Ebre et 2 dans celui du Guadalquivir, le Balbuzard, une Sterne pierregarin en plumage hivernal ainsi qu’un… Tantale africain d’origine inconnue, présent depuis plus d’un an. Un couple de Grands Corbeaux se reproduit dans la falaise à droite en arrivant et nous avons pu l’observer terminant son nid sans marquer trop d’inquiétude par rapport à notre présence.

15) Région de La Oliva – Corralejo :

a) Malpais de Huriamen. Sur la route FV101, en venant de Corralejo, au km 10, une piste part à gauche par une brèche dans un mur de pierres, environ 200 m avant la route pour Lajares. La prendre et se garer immédiatement. Explorer la plaine où les passereaux steppiques sont très abondants. Le Courvite isabelle se tient de préférence dans les zones sableuses sans végétation, en dessous des deux ruines sur la droite et au bout de la piste ; nous en avons vu deux couples dans de très bonnes conditions. Belle observation aussi d’un mâle d’Outarde houbara en vol. Présence du Tarier des Canaries.
b) Jardins de l’hôtel Riu Oliva Beach à Bajo Negro (C&C 8). Ce site se trouve sur la route côtière, 5 km au sud de Corralero, au niveau des dunes de sable blanc. Au milieu de ce désert, les jardins attirent pas mal de passereaux. Nous y avons vu et entendu un Pouillot ibérique.

16) Plage et plaine au nord de El Cotillo (C&C 2) :

a) La plage et les rochers accueillent de nombreux limicoles et nous avons vu un Œdicnème criard dans la plaine caillouteuse. Nous n’avons pas parcouru le sud de la région, zone donnée comme favorable à l’Outarde houbara dans C&C.
b) La route de Tindaya à la Punta Paso Chico est également excellente. En arrivant du nord, quitter la route principale et suivre la direction de Tindaya. En arrivant au village, rester à main droite et suivre la route qui mène à un promontoire en traversant d’immenses étendues caillouteuses. Courvite isabelle, Ganga unibande, nombreux Pipits de Berthelot, Alouette pispolette abondante tout comme le Roselin githagine.

17) La Lajita :

Nous avons longuement arpenté la zone de friches et le barranco situés en face du jardin zoologique. Les colombidés y sont particulièrement abondants (surtout les pigeons domestiques !). Nombreuses Tourterelles turques, quelques Tourterelles des bois et, surprise, quatre Tourterelles maillées dont un couple paradant et s’accouplant (origine ?). Nombreux Martinets pâles, deux Tariers des Canaries, mais aussi une Grive mauvis…



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