Optique et Photographie

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Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : Bécasseau violet (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 14 February 2004 21:54:03

Quel est le "meilleur" type de jumelles pour l'observation ornithologique ? Y a-t-il une différence visuellement constatable entre les différentes jumelles (à qualité optique semblable) ?

Quelles jumelles préférez-vous :

- Construction : Porro ou en toit ?
- Grossissement : 7, 8 ou 10 fois ?
- Diamètre de l'objectif : 30, 40 ou 50 mm ?

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Re: Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : snowbunting (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 14 February 2004 22:58:26

Aïe... ça sent la polémique :-)))
=> pour ce qui est des prismes, je pense que tout le monde s'accordera à dire que les prismes en toit sont les meilleurs:
+ compacts
engendrant moins de perte de lumière
moins sujets aux défauts optiques...
par contre, assez chers.

=> Le grossissement et le diamètre des optiques ne doivent pas être pris séparément mais par couples: des 10*50 ne sont pas aussi lumineuses que des 7*50...

Le meilleur rapport grossissement-luminosité pour l'ornithologie est selon moi le 10*40 (ou le 10*42)

- 8* pour observer des oiseaux assez lointains, ce n'est pas assez: on est très vite limité pour ce qui est des détails du plumage, voire même des couleurs

-11* et plus, ça donne des jumelles lourdes, dont le grossissement est tel que le moindre tremblement de l'observateur se traduit par des vibrations de l'image qui empêchent toute observation. Sans parler de l'encombrement (à quelques exceptions près). Il existe bien des jumelles à stabilisateur optique mais... €€€€€

donc, va pour 10*

-10*30 est trop juste: le grossissement 10* nécessite des optiques assez lumineuses, et avec un champ assez grand. un diamètre de 30 me parait plus adapté à des jumelles de grossissement 8*; pour qui ne veut pas trop s'encombrer...

-10*50 donne une image très lumineuse, extrèmement agréable, avec un grand champ. défauts: le poids (parfois très, très lourd), l'encombrement et le tarif

-10*40, donne des jumelles somme toute relativement compactes, avec une luminosité correcte qui permet des observations crépusculaires malgré le fort grossissement. Le champ est relativement grand et permet des balayages faciles, ce qui est appréciable dans les grandes troupes d'oiseaux ou, au contraire, lorsqu'on cherhce un piaf isolé dans un environnement encombré...


=> à qualité optique semblable, la différence est forte. Des 8*40 seront plus lumineuses que des 10*40, mais le grossissement 8* est vraiment frustrant, surtout quand on observe de petits passereaux (évidemment, pour des grues ou des hérons, 8 ou 10* ne font pas grande différence).
Je pense qu'il vaut mieux sacrifier un peu de luminosité au profit d'un grossissement plus polyvalent...

=> ne pas oublier les autres facteurs de choix:

- ergonomie
- étanchéité (encore plus important que sur les longues-vues puisqu'il n'existe pas, aux dernières nouvelles, de housse que l'on puisse laisser sur les jumelles pendant l'observation
- matériaux de construction: des jumelles en plastique ne font pas long feu entre les mains d'un ornitho
- SAV, comme toujours...

SB


Re: Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : Bécasseau violet (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 14 February 2004 23:56:03

Merci pour ton intéressante (et rapide!) réponse qui me permet de mieux cerner le problème et me permet d'orienter sinon mon choix du moins ma recherche...

Je n'avais aucune intention d'enclencher une polémique. Mais plutôt que de débuter une discussion de spécialistes du style "La marque X est-elle meilleure que Y ?", il me semblait préférable de rester plus général (plus abstrait ?) et justement moins polémique...

Il me reste encore à trancher entre 4 combinaisons : 2 grossissements (8* et 10*) et 2 diamètres d'objectifs (40 et 50 mm).
Si j'ai bien compris, le compromis, c'est luminosité contre poids et grossissement contre fatigue oculaire.

En passant de 40 mm à 50mm de diamètre d'entrée, l'augmentation de la luminosité et celle (éventuelle) du pouvoir séparateur sont-elles appréciables en pratique ou purement théoriques ?

Passer d'un grossissement de 8* à 10* représente-t-il un accroissement sensible des risques de bougé et de la fatigue oculaire et musculaire ?


Re: Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : snowbunting (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 15 February 2004 23:09:57

Le coup de la polémique était suivi de :-)))

:-)


Entre 40 et 50, il y a une nette différence de luminosité. Cela dit, que faire de jumelles lumineuses mais trop lourdes? s'il est difficile de se concentrer sur une image qui tremble, il n'est pas moins difficile de se concentrer lorsqu'on fatigue sous le poids des jumelles.
Entre 8 et 10*, il n'y a guère de différence pour ce qui est des tremblements (sauf peut être en très faible lumière, encore que...)
A diamètre 40 ou 50, on a tout à gagner de prendre des 10*. Les 8 grossissent trop peu. Cela dit, certains préfèrent le plus faible grossissement... chacun son gout.
Mais perso, je préfère vraiment le 10*40


Re: Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : Bécasseau violet (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 16 February 2004 17:18:37

Encore un point !

Qu'en est-il du champ visuel ?

J'ai remarqué dans la comparaison de divers modèles que le passage de 8* à 10* s'accompagnait souvent d'une diminution drastique du champ visuel (pour un même type de construction optique).

Cela représente-t-il un gros handicap en pratique ?


Re: Quel genre de jumelles ?

Envoyé par : snowbunting (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 16 February 2004 22:00:29

Non, pas vraiment. Le champ visuel perdu en 10* est compensé par une meilleure appréciation des détails, ce qui est très important aussi. Avoir un grand champ de vision est une chose, mais si l'on ne peut pas identifier les piafs que l'on voit dans ledit champ à cause d'un manque de détails, c'est assez frustrant.

D'autre part, s'il est agréable d'avoir un champ visuel assez étendu, il ne faut pas aller non plus à l'excès. Encore une remarque très subjective (il n'y a pas deux ornithos qui pensent la même chose): quand ton champ visuel est assez réduit, tu remarques plus vite les détails qui clochent: par exemple, une motte à sourcil blanc dans un champ de terre, au mois de septembre, ou une feuille avec une grande barre alaire dans les buissons d'Ouessant. Plus tu as d'éléments dans ton champ de vision, plus tu risques d'être perturbé par quelque chose.
Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut opter pour le champ le plus étriqué possible.

SB



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