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La Haute-Vienne : bientôt un haut lieu tauromachique ?
Face au Toril
2 Depuis le 27 avril 2004 TORELLÓ Nouvelle ville antitaurine en Catalogne Espagnole !

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La Haute-Vienne : bientôt un haut lieu tauromachique ?

La ville de Loches va-t-elle rimer avec bamboche ?

SONATES D’AUTOMNE
14ème Festival de Musique de Chambre du 9 au 17 octobre 2004
Directeur artistique : Jean-Claude Gayot
Espagne : “Musiques et Influences”

Ce Festival prend indéniablement des couleurs ibériques notamment le 16 octobre avec les “Arènes musicales” dont Frédéric Lodéon fera la présentation (celui qui nous initie à la musique dite classique sur France Inter dans “le Carrefour de Lodéon”)

Et nous voilà partis pour un “Tapas y sangría”, un “A l’ombre ou au soleil”, un “ A la tarde”.
Bref ! Ces sonates d’automne vont une fois encore servir de tremplin subliminal au lobby tauromachique !
Et l’affiche en dit long sur l’intention : un taureau sur lequel fondent des violons tels des banderilles !! Avec pour titre : “Sonates d’Automne, du 9 au 17 octobre 2004 : España”
Tout est dit !

Il devient décidément difficile d’échapper à la “Planète Corrida” !

Renseignements et réservations : Office du Tourisme de Loches :
Tél : 02 47 91 82 82
loches.en.touraine@wanadoo.fr
[www.lochesentouraine.com]
[www.lochesentouraine.com]

Association Sonates d'Automne en Lochois (association Loi de 1901)
Siège social : Mairie de Beaulieu-lès-Loches
6, place du Maréchal Leclerc - 37600 Beaulieu-lès-Loches
Siège administratif : 17, rue du Pavillon - 37100 Tours
Tel : 02 47 42 62 34.

FACE AU TORIL

A l’attention de Madame Marie-Laure Augry.

Madame,

Il est clair que France-3 Régions a pour mission d’informer sur la vie locale. Cependant, informer n’a jamais signifié abdiquer tout jugement ou toute objectivité. L’émission mensuelle de FR3 « Face au toril » représente dans ce cadre une anomalie et même une forme de scandale au sein des chaînes de France-Télévision.

La corrida n’est ni un « sport comme les autres » ni une « activité culturelle ou traditionnelle comme les autres ». En effet, elle est sévèrement réprimée par le Code Pénal comme toute autre forme de cruauté envers les animaux domestiques ou tenus en captivité, et n’est tolérée que dans certaines villes où il existe une « tradition ininterrompue ». On ne peut donc en « rendre compte » sans scrupule ni arrière pensée, car la corrida demeure objectivement une forme très particulière « d’activité légale » pour plusieurs raisons :

- - Son abolition est souhaitée par une majorité de Français (1), y compris dans le Sud de la France.
- - Elle constitue bel et bien des actes de cruauté que l’immense majorité des pays dans le monde INTERDIT purement et simplement (ce qui est bien différent d’une activité qui « n’intéresse pas » les autres pays)
- - Elle consiste objectivement (si l’on fait abstraction des visions purement subjectives des amateurs et des organisateurs) à provoquer et harceler un animal tenu en captivité, à lui planter dans le corps des épées et des crocs de bouchers (ce que sont les banderilles) alourdis par la longueur des manches de fer, qui déchirent ses chairs à chaque mouvement, et finalement, dans un grand nombre de cas à le tuer ou à le laisser agoniser.
- - Elle fait souffrir et mourir des animaux sans aucune nécessité alimentaire, sanitaire, ni médicale.
- - Contrairement à l’abattage alimentaire ou pour raisons médicales (qui n’ont PAS la souffrance de l’animal comme but, mais comme effet secondaire indésirable que les protocoles et lois, bien ou mal respectés, visent à éviter), la corrida n’a PAS D’AUTRE FIN que blesser, puis tuer l’animal en vue du plaisir (et de l’argent) que procurent à certains ces blessures et cette mort.
- - A la différence de tous les sports, de tous les spectacles (théâtre, opéras, concerts, mime, et même cirque), elle inclut PAR DEFINITION le fait d’infliger des blessures à des êtres vivants sensibles, et en cela elle représente un acte que la civilisation dans son ensemble juge aujourd’hui barbare et intolérable.

Comment en est-on arrivé là, c’est-à-dire à ce qu’une chaîne du service public « rende compte » de ces actes cruels comme s‘ils étaient normaux, c’est-à-dire sans aucun souci d’informer sur la souffrance de l’animal, ni sur l’interdiction existant presque partout dans le monde à ce sujet, sans jamais donner la parole aux innombrables opposants à ces pratiques, ni – au moins – à évoquer les questions morales que soulèvent ces actes chez des millions de nos concitoyens ?

Bien plus, c’est une véritable apologie de ces spectacles ignobles que se livrent les « journalistes » de cette émission honteuse. Dernièrement, l’un des commentateurs s’est même permis, abjection absolue, d’ajouter l’insulte à la torture, en jugeant qu’un animal était « vicieux et pervers ». Comme si assister et applaudir à la torture de cette bête ne lui suffisait pas et qu’il exigeait encore que l’animal soit « coopératif », aide peut-être son tortionnaire par un comportement adéquat à le faire souffrir encore davantage.

Cela se réduirait à une sinistre comédie, à l’inconscience de personnes dévoyées vis-à-vis de leurs actes hautement condamnables, si l’enjeu n’était pas plus important encore que la souffrance même des animaux : en effet, lorsqu’une société autorise, encourage ou tolère des actes qui transgressent les règles morales de base – dont celle qui interdit de faire souffrir pour le plaisir – on peut craindre que ce soit toute la société qui soit tirée vers le bas par cette confusion de repères essentiels.

Je suis certain que vous aurez à cœur d’étudier sérieusement cette anomalie, car si un groupe de média peut le faire, c’est certainement dans le Service Public que cela se fera pour commencer. Vous n’ignorez sans doute pas que plusieurs villes espagnoles ont commencé à rejeter la corrida. La plus célèbre et la plus récente à le décider étant Barcelone, que son conseil municipal a déclaré en Avril « ville anti-taurine ». Je suis persuadé que cette pratique barbare va disparaître, car c’est l’inéluctable avancée de la civilisation qui l’exige. Mais ceux qui, comme les media, servent de relais aux événements et aux tendances de la société, ne peuvent se complaire dans l’exposé (flatteur, ou même neutre) d’actes sanglants et cruels : ils se doivent d’y réagir et de formuler au moins un cadre de référence à ceux à qui ils s’adressent.

Veuillez agréer, Madame, mes salutations indignées.

Michel Levy

(1) Citons notamment celui concernant la ville de Fréjus. Réalisé par l’Institut Ipsos en février 2001 pour le compte de la F.L.A.C et du Collectif Anti Corrida de Fréjus, il indique :
- 62 % des Fréjusiens interrogés se prononcent contre l’organisation de corridas dans leur ville.
- 78 % désapprouvent le financement public des corridas (Ville / Département / Région)
- 86 % affirment que la corrida ne fait pas partie de leur culture.
[anti.corrida.free.fr]

Ces chiffres corroborent ceux du sondage Louis Harris réalisé au plan national en mai 93 pour le compte de Globe-Hebdo, indiquant que 68 % des français refusaient la corrida.

2 Depuis le 27 avril 2004 Nouvelle ville antitaurine en Catalogne Espagnole !

Après TOSSA de MAR en 1991
Après BARCELONE le 6 avril 2004
Voici TORELLÓ ! (12000 hab.)
3ème ville importante de la Communauté de OSONA (Barcelone)
S’est déclarée antitaurine en votant une motion le mardi 27 avril 2004.
Dans la foulée de la décision de la municipalité de Barcelone de se déclarer ville antitaurine faisant suite à une vaste campagne de collecte de signatures,
- considérant que la ville de Torelló participe au Forum des Culture 2004 qui se tient à Barcelone.

- considérant qu’une nation qui accueille le Forum des Cultures ne peut cautionner l’incohérence qui consiste à faire cohabiter la culture avec la torture et la mort comme formes de divertissement (même s’il s’agit d’une tradition vieille de plusieurs siècles.)

- considérant qu’il est de notre devoir de faire avancer les droits de l’animal afin d’éviter toute souffrance inutile et pour le divertissement qui plus est, en rappelant ici la phrase de Gandhi : « Une nation, une civilisation se jugent à la manière dont elles traitent leurs animaux. »

Pour toutes ces raisons, le groupe municipal de ERC – AM (Esquerra Republicana de Catalunya - Acord Municipal) propose :
1. que la ville de Torelló se déclare ville antitaurine et amie des animaux,

2. que la municipalité de Torelló ne soit plus complice d’un spectacle cruel tel que celui de la corrida ni d’aucun autre spectacle où l’on torture des animaux,

3. que la municipalité de Torelló interdise toute publication des corridas dans les bulletins municipaux ainsi que toute publication concernant tout spectacle comportant la souffrance et la mort d’un animal.
Qu’il soit également tenu compte de cette motion pour toute publication dans des espaces publics,

4. inciter la Generalitat de Catalogne à faire interdire les corridas ainsi que tous les spectacles comportant la torture et la mort d’un animal,

5. adresser cette motion à la mairie de Barcelone ainsi qu’aux groupes municipaux qui y sont représentés, au Gouvernement de la Généralitat, aux groupes parlementaires Catalans, à la FMC et à l’ACM ainsi qu’au Forum des Cultures 2004,

6. publier ces accords dans les media publics municipaux

Ajuntament de Torellò
At. Sr. Alcalde
c/Ges d'avall, 5
E - 08570 TORELLO' (Barcelona)
e-mail: torello@torello.diba.es

Liste des villes antitaurines (source ADDA)

1- Tossa de Mar (1989)
2- Vilamacolum (1991)
3- La Vajol (1991)
4- Calonge (1997)
5- Barcelona (2004)
6- Torelló (2004)
7- Calldetenes 82004)
8- Olot (2004)
9- Ripoll (2004)
10- Tavertet ( 2004)
11- Manlleu (2004)
12- Granollers (2004)

[anti.corrida.free.fr]

F.L.A.C
[anti.corrida.free.fr]
flac.anticorrida@wanadoo.fr

Généralités et Environnement

La Haute-Vienne : bientôt un haut lieu tauromachique ?