Généralités et Environnement

Envoyé par : Riwal Jézéquel (Adresse IP journalisée)

Date : Mon 18 October 2004 17:29:48

Parmi toutes les énergies renouvelables, l'hydroélectricité est la seule à être exploitée à grande échelle, et ceci dans le monde entier.
La force hydraulique est utilisée depuis plus de 2000 ans.
Le 1er barrage officiellement recensé, afin de pouvoir construire la ville de Memphis sur les bords du Nil est daté de - 4000 ans.
L'hydroélectricité représente 18 % de la production électrique mondiale contre 64 % pour les combustibles fossiles (charbon, pétrole, etc.), 17 % pour le nucléaire et 0,5 % pour les centrales géothermiques.
Seulement 15% du potentiel hydroélectrique est exploité dans le monde, avec des situations très contrastées suivant les pays. La France et la Suisse par exemple ont exploité plus de 90% de leur potentiel technique alors que, à l'opposé, l'Asie et l'Amérique latine n'en ont exploité que 20% et l'Afrique seulement 5%. Le potentiel de croissance est donc important, en particulier dans les pays émergents et en développement.
Le coût de l'énergie hydroélectrique est compétitif par rapport à l'électricité d'origine fossile, surtout si on considère le long terme. L'investissement initial pour la construction d'un aménagement hydroélectrique est élevé. Mais il est admissible car sa durée de vie est longue (environ 100 ans).
Le Canada est le plus grand producteur d'hydroélectricité du monde. Il en produit environ 350 TWh par année, soit près de 62 % de la production totale d'électricité du pays.
Il y a des champions en production hydroélectrique comme les norvégiens qui produisent 99 % de leur électricité en hydraulique. (Au passage, contrairement à ce que l'on croit les Américains, ne sont pas les plus gros dévoreurs d'électricité au monde, les norvégiens les dépassent et largement. Ils consomment deux fois plus d'électricité qu'un habitat des Usa moyen, mais leur électricité est produite par énergie renouvelable...)
En France, EDF produit 70 TWh (en année d'hydraulicité moyenne) soit 17 % de la production intérieure pour 1994. EDF exploite actuellement 479 centrales hydroélectriques, allant de quelques dizaines de kW à 1800 MW avec une puissance installée de 23 300 MW, soit 25 % de la puissance totale installée en France. A la différence de l'électricité, que l'on ne peut pas stocker, l'eau, en revanche, peut être accumulée (EDF accumule ainsi 7 milliards de m3 soit les ¾ des réserves d'eau en France). Cette énergie accumulée est facilement mobilisable : il suffit, par exemple, de deux minutes à l'usine de Grand'Maison dans les Alpes pour fournir 1800 MW. Cette souplesse de fonctionnement permet d'ajuster en permanence la production aux variations de la demande et fait de l'hydroélectricité le régulateur du réseau électrique français, indispensable lors de brusques variations de la consommation globale.
En France, 150 grands barrages peuvent fournir une puissance totale de 23 000 MW, soit 15% de la production totale d’électricité.
Le plus long barrage français est celui du Mont-Cenis en Savoie : ce barrage en enrochements mesure 1 400 m (le plus long du monde, se situant à Kiev en Ukraine, mesure 54,1 km). Le plus haut est celui de Tignes avec 180 m. La retenue d’eau la plus importante est celle du barrage de Petit Saut, en Guyane, qui couvre 310 km2. La plus puissante des centrales hydroélectriques est celle de Grand’Maison dans les Alpes avec 1 800 MW. La totalité des grand sites possibles (95 %) a été équipée, et on ne peut plus guère installer sur le territoire national que des petites centrales au fil de l’eau (beaucoup déstrucrice de l'environnement).
Les centrales hydrauliques ont bien sûr des avantages et des inconvénients :
Inconvénients :
- Long à construire
- Coûteux
- Provoque des catastrophes écologique
- Implique le déplacement de population
- La puissance produite et centralisé sur un site, ce qui implique l'installation de pylônes et câble électrique sur de longue distance
- Implique d’énormes bouleversements écologiques (vallées noyées, écosystèmes détruits, barrages pour les poissons migrateurs, …)
- La quantité d’électricité produite diminue avec le temps (envasement des barrages)
Avantages :
- renouvellement constant de l'énergie motrice grâce au mécanisme du cycle de l'eau (énergie renouvelable)
- facilitée d'entretien et la faible usure du matériel qui travaille à vitesse et à température modéré
- haut niveau de rendement des machines, capable de transformer 90% de l' énergie de l'eau en énergie mécanique
- aucun risque de pollution
- le faible coût et la souplesse d'exploitation, qu'accroissent encore les progrès de l' automatisme et des télécommandes
- fournit de l’électricité, à la demande, quand on veut (robinet à fermer ou ouvrir)
- Permet à certains endroits de développer le tourisme grâce au plan d’eau (et fournissent de bons spots ornitho)
- fourniture dans beaucoup de régions d'un plan d'eau pour le captage d'eau potable. D'ailleurs beaucoup de vieux barrages ne fournissent plus beaucoup d'électricité, mais sont conservés pour l'eau potable.

Quatre types de barrages
Il existe plusieurs types de centrales hydrauliques en fonction de la hauteur de la chute d'eau et du volume de la réserve d'eau. On distingue les usines de lac (plus de 300 m de chute), les usines d'éclusées (entre 25 et 300 m), les usines au fil de l'eau (moins de 25 m) et les usines de pompage qui permettent un recyclage perpétuel de l'eau entre deux réservoirs. Ces dernières on un bilan énergétique de zéro mais constitue le seul moyens de "stockage d'énergie" pour les besoins lors des pointes de consommation (on pompe lors des heures creuses et on fournit l'électricité en pic de consommation, car l'hydroélectricité fournit l'électricité immédiatement, essayer avec le nucléaire...)
Les usines marémotrices, comme celle de la Rance, unique au monde utilise l’énergie de la marée pour fabriquer de l’électricité. Un barrage a été à l’estuaire de la Rance pour récupérer cette force cyclique. Mais les conséquence environnementale sont assez catastrophiques.

Les risques
Les accidents
Dans le monde :
- 35.000 à 40.000 barrages d'une hauteur supérieure à 15 m (dont la moitié en Chine) : 80% sont inférieurs à 30 m ; 1% est supérieur à 100 m.
- Entre 1959 et 1987, 30 accidents de barrages ont été recensés, faisant 18.000 victimes.
En France :
- 89 "grands barrages".
- 2 accidents :
   en 1895, à BOUZET : 100 morts ;
   en 1959, à MALPASSET : 421 morts, 155 immeubles entièrement détruits, 1000 hectares de terres agricoles totalement sinistrés, 2 milliards de francs de dégâts.

Pour le Diois je cherche et si je trouve je poste.
A bientôt

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Envoyé par : louvie79 (Adresse IP journalisée)

Date : Mon 18 October 2004 18:38:34

Merci Rizzal. ;o)
C'est une réponse complète. Je vais garder et relire.
L'inondation de Fréjus, il y a pas mal d'années , c'était du à un barrage je crois ?

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Envoyé par : Riwal Jézéquel (Adresse IP journalisée)

Date : Tue 19 October 2004 06:39:22

Innondation de Fréjus = rupture de barrage de Malpasset, le 2 décembre 1959 à 21h13. La catastrophe a fait 423 victimes. 155 immeubles entièrement détruits, 1000 hectares de terres agricoles totalement sinistrés, 2 milliards de francs de dégâts. Par ailleurs, 2,5 km de voies ferrées ont été arrachés, 50 fermes soufflées, 1000 moutons et 80 000 hectolitres de vin perdus.
La plus grosse catastrophe d'origine technique ou industrielle (résultant des activités humaines), c'est la rupture d'un barrage à Morvi en Inde, le 11 août 1979. Il a fait près de 15 000 victimes.

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Envoyé par : VB (Adresse IP journalisée)

Date : Tue 19 October 2004 09:59:13

Contre l'hydraulique, je suis! Non seulement à cause de ces catastrophes, mais aussi à cause des bouleversements écologiques à court, moyen et long termes que cela entraîne.

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Envoyé par : Riwal Jézéquel (Adresse IP journalisée)

Date : Tue 19 October 2004 10:40:57

Maitre VBoda a parlé !
Mais c'est un peu court jeune homme, il ne faut pas tout mettre dans le même panier. Les grands barrages et la petites hydroélectricité qui n'ont pas du tout le même impact.
Pour la France, on a équipé 95 % des sites potentiels en grand barrage, les dégats sont déjà fait, et certes sans doute considérables par rapport à l'environnement originel. Mais ces nouvelles retenues d'eau sont devenues pour la plupart un nouveau havre écologique différent certe.
Maintenant pour les autres pays du monde, il faut choisir entre plusieurs maux. On laisse rever de soif et de faim les africains te on les laisse à la marge en matière d'énergie parce que, faut pas faire de l'electricité hydraulique, faut pas irriguer, pas lisser les variations de débit d'un cours d'eau restituer l'été de l'eau stockée l'hiver... A les enc.... de castors.

C'est vrai une bonne centrale thermique bien polluante, ou une centrale nucléaire, ç'est bien mieux.

Maintenant il faut savoir lequel d'entre tous les maux il faut choisir.
Il n'y aura jamais de solution avec que des avantages et sans inconvénients.

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Envoyé par : louvie79 (Adresse IP journalisée)

Date : Tue 19 October 2004 13:14:46

Les petites centrales hydrauliques ne me semblent pas tant bouleverser le système. Oui pour les poissons de rivière en migration mais il existe des passes , pas parfaites mais à penser mieux si on peut ;o)

J'écris en compagnie du cri du héron qui se rapproche, de la visite du rouge gorge, d'une nuée de coccinelles sur ma fenêtre et du bruit de la moisonneuse à maïs.
Juste pour mettre une ambiance ;o)
La nature c'est le bonheur, simple à la portée de tous si on sait voir et entendre.

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