Bonjour,
voici ce que j'ai lu dans lemonde.fr du 14/08 : il y a de l'espoir !

Les chasseurs se lasseraient-ils de la politique ? Une partie d'entre eux certainement, qui exprime ouvertement sa fatigue des querelles. Devant des caméras, fait nouveau, des pratiquants expriment leur souhait d'apaisement, bravant la colère de leurs voisins de hutte ou de gabion.

Dans la Somme, bastion de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), de jeunes chasseurs de gibier d'eau tentent ainsi, malgré les entraves, de s'organiser et de se démarquer des ultras. Ces éléments modérés ont noué des relations discrètes, presque clandestines, avec certaines associations de protection de la nature.

Paul-Henry Hansen-Catta, président de la fédération des chasseurs de l'Aisne et de l'union régionale de Picardie, se réjouit de ce réveil. Le responsable a été écarté des instances nationales pour avoir exprimé le désir d'un compromis et approuvé la loi chasse votée en juin 2000 par les socialistes. "Le sursaut est timide, convient-il. Pour l'instant, la solidarité corporatiste tient toujours."

La bataille sur les dates d'ouverture et de fermeture anticipées de la chasse au gibier d'eau ne concerne directement que 15 % du 1,4 million de titulaires d'un permis de chasser validé. D'abord complaisante, la majorité s'agace de plus en plus de l'image de la chasse que peuvent donner certains dans l'opinion publique. "Nos effectifs baissent de 2 % à 3 % par an. Il y a quinze millions de randonneurs ou de vététistes et leurs rangs grossissent de 10 % par an...", explique M. Hansen-Catta.

Certains présidents de fédération, en Bretagne ou en Rhône-Alpes notamment, osent évoquer un partage de la nature avec les autres usagers. La fédération de l'Indre a entamé de longue date le dialogue avec la Ligue de protection des oiseaux. Son président, Charles-Henri de Ponchalon, a pris la tête de la Fédération nationale des chasseurs."Ponchalon n'est certainement pas un représentant de l'extrême-chasse, assure M. Hansen-Catta. Mais il est fait aux pattes par son entourage qui travaille pour CPNT."

Jean-Paul Boidot, président du Club national des bécassiers (5 000 membres), a lui aussi ouvert le dialogue avec les écologistes. Une initiative peu appréciée de la fédération, qui a entravé la démarche.

D'autres s'agacent d'une trop grande proximité avec la droite. La Fédération nationale des chasseurs a épaulé ouvertement la campagne de la nouvelle majorité. Et, le 14 juillet dernier, M. de Ponchalon et Gilbert de Turckheim, un des vice-présidents de la fédération, ont été nommés chevaliers de la Légion d'honneur. Un remerciement, selon leurs détracteurs.

Pourtant, le bilan de trois ans de militantisme contre les socialistes et leurs alliés Verts reste maigre. Les sauvaginiers ont contribué à la défaite électorale de Michel Vauzelle en Camargue et de Vincent Peillon dans la Somme. Mais les 420 000 voix totalisées par CPNT aux législatives ne représentent qu'un petit tiers des chasseurs. "Le (...) 21 avril a mis en avant des enjeux majeurs, explique Henri Sicre, député (PS) des Pyrénées-Orientales. Républicains, les chasseurs se sont déterminés ensuite sur ces enjeux plus que sur celui de la chasse."

Généralités et Environnement

Il existe des chasseurs modérés !