Généralités et Environnement

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Bové va en faire un infarctus

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 08:37:43

Lu dans le Figaro, qui est contre pour le maïs?

L'Europe s'entrouvre aux OGM
Deux règlements instituant la traçabilité et l'étiquetage des OGM ont été publiés samedi dernier dans le Journal officiel de l'Union européenne. Cette publication va amener dans vingt jours la levée de ce que l'on a appelé un peu abusivement un moratoire sur les OGM. En effet, depuis juin 1999 et à la demande de cinq Etats membres (Danemark, France, Grèce, Italie, Luxembourg) rejoints ensuite par l'Autriche et la Belgique, l'Europe s'est abstenue d'autoriser la mise sur le marché de nouveaux OGM tant qu'une surveillance du champ à l'assiette ne serait pas mise en place. En fait, contrairement à une idée répandue, il n'y a jamais eu au sens strict de moratoire sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe. En effet, aucun texte officiel n'interdit la culture ou la consommation de plantes ou d'aliments transgéniques. L'Union européenne importe chaque année, pour nourrir son bétail, des millions de tonnes de soja OGM en provenance des Etats-Unis ou d'Argentine. De même l'Espagne cultive, en toute légalité, 32?000 hectares de maïs génétiquement résistant à la pyrale, un insecte parasite. Et si la France n'a pas suivi l'exemple ibérique, alors que quinze variétés de ce même maïs sont autorisées à la vente depuis 1996, c'est parce que les agriculteurs craignent le boycott de consommateurs réticents à l'idée de «manger transgénique». Que faut-il en attendre? Rien de bien spectaculaire, si ce n'est que la Commission européenne va reprendre l'instruction de la trentaine de dossiers (maïs, soja, colza, betterave, pomme de terre...) bloqués pour certains depuis quatre ans. De nouveaux OGM, comme le maïs BT 11 de Syngenta, pourraient être autorisés «en novembre ou décembre» selon un porte-parole de la Commission. Mais comme les agriculteurs ne sont, pour l'instant, pas disposés à les cultiver...
Marc Mennessier
[25 octobre 2003]



Les conséquences de la levée du moratoire sur les OGM risquent d'être limitées. En effet, ce qui domine actuellement en Europe c'est la méfiance, voire le rejet des consommateurs pour les plantes transgéniques.


La levée du «moratoire» va-t-elle provoquer une déferlante d'OGM sur l'Europe ?
Non. Dans un premier temps, la Commission européenne va proposer aux Etats membres d'autoriser ou non la commercialisation de nouveaux OGM, ce qu'elle s'était abstenue de faire depuis juin 1999 pour cause de moratoire.
En France, la Commission du génie biomoléculaire (CG a annoncé, le 17 octobre dernier, qu'elle avait traité cinq dossiers de mise sur le marché de nouveaux «événements de transformation» (la construction génétique «greffée» dans le génome de la plante hôte). Parmi ces prétendants, figure le maïs BT 11 de la firme suisse Syngenta, qui est à la fois tolérant à un herbicide et résistant à la pyrale, un insecte ravageur. D'après Marc Fellous, le président de la CGB, une vingtaine d'autres dossiers du même type sont «dans les tuyaux».
Une fois obtenu le feu vert européen, les variétés commerciales porteuses de l'«événement» autorisé doivent ensuite être inscrites au catalogue officiel des Etats membres. Une procédure qui prend au minimum deux ans.
Avant le moratoire, plusieurs dizaines de variétés transgéniques étaient en attente d'homologation au ministère français de l'Agriculture. Leur examen devrait donc reprendre incessamment. Mais dans le lot, bon nombre de ces «nouveautés» sont aujourd'hui obsolètes. En outre, rien n'indique que les agriculteurs sèmeront les variétés qui seront finalement inscrites, sans doute dans les mois à venir.

Quinze variétés de maïs transgénique résistant à la pyrale sont autorisées en France depuis 1996. Mais aucune n'est cultivée... «Les consommateurs n'en veulent pas et les attaques de pyrale sont pour l'instant bien maîtrisées par la lutte chimique», résume avec pragmatisme le président de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), Christophe Terrain, qui se dit néanmoins «ouvert». En effet, certains maïs transgéniques en cours d'autorisation sont résistants à la chrysomèle, un redoutable parasite venu d'Italie, contre lequel la lutte insecticide est, à ce jour, inefficace.


Comment assurer la traçabilité des OGM dans les aliments ?
La nouvelle réglementation a abaissé à 0,9 % (au lieu de 1 % précédemment) le taux maximal d'OGM présents accidentellement dans les denrées alimentaires. Au-delà, le produit sera classé dans la catégorie OGM et une signalétique précise le mentionnera au consommateur. Autre nouveauté, cet étiquetage est étendu aux aliments transformés issus de végétaux OGM. Par exemple, une huile fabriquée à partir de soja transgénique sera étiquetée OGM alors que ce n'était pas le cas auparavant. Même chose pour un biscuit contenant du glucose issu d'amidon de maïs transgénique. Le secteur de l'alimentation animale est aussi concerné par cette mesure. En revanche, le lait, la viande ou les œufs issus d'animaux nourris avec des OGM en sont exclus, tout comme les aliments (pain, pâtisseries) produits à partir d'enzymes génétiquement modifiées.
La conformité de l'étiquetage sera contrôlée soit par la détection directe de traces éventuelles d'OGM dans l'aliment soit par l'obligation de traçabilité instaurée par le nouveau règlement tout au long de la chaîne qui va «de la semence à la fourchette». Elle impose, notamment, à tous les opérateurs de tenir un registre d'entrée et de sortie des marchandises, précisant s'il s'agit ou non d'OGM, qui devra être conservé au moins cinq ans.

Comment garantir une filière sans OGM ?
La contamination fortuite des cultures conventionnelles ou biologiques par des cultures transgéniques peut provenir soit de la présence d'impuretés dans les semences, soit d'une dissémination de pollen provenant de plantes OGM, soit d'un mélange accidentel lors du stockage ou du transport des récoltes. Le suivi d'un certain nombre de règles techniques devrait permettre aux deux filières de coexister durablement. On peut citer pêle-mêle, le respect d'une distance minimale entre les parcelles OGM et non OGM, l'élimination des repousses de précédents culturaux (notamment pour le colza ou la betterave), l'échelonnement dans le temps des calendriers de plantation afin de décaler les périodes de floraison (maïs) ainsi que des mesures de surveillance spécifiques pendant la récolte, le transport et la transformation.

Quels sont les risques pour la santé ?
La grande majorité des spécialistes s'accordent pour dire que les OGM sont sans danger pour la santé humaine. L'expérience montre que dans les pays où ils sont massivement cultivés et consommés depuis des années (voir carte), aucun problème n'a été signalé à ce jour. Restent les éventuels effets à long terme mais la question se pose de la même façon pour d'autres aliments qui ne sont pas forcément transgéniques! En fait, la seule interrogation concerne le gène de résistance à un antibiotique, l'ampicilline, présent dans certains maïs transgéniques. Ce gène «marqueur», utilisé dans les années 80 pour repérer les plantes porteuses du gène inséré, peut en effet se transmettre à des bactéries présentes dans le tube digestif. Mais plusieurs études ont montré que ce risque est extrêmement faible. En outre, la plupart des nouvelles plantes transgéniques en cours d'autorisation en sont dépourvues.

Et pour l'environnement ?
La question doit être abordée au cas par cas. Récemment, une expérimentation anglaise portant sur du colza, de la betterave et du maïs résistant à un herbicide a montré que les deux premières cultures avaient un effet négatif sur la biodiversité à la différence du maïs (voir nos éditions du 17 octobre 2003).

Le risque de dissémination dans l'environnement varie aussi considérablement d'une plante à l'autre. Avec le maïs, il est quasi nul car cette graminée n'a pas d'équivalent sauvage sous nos latitudes. En revanche, le colza peut se croiser avec quantité d'espèces voisines comme la moutarde ou la ravenelle et ses graines peuvent survivre pendant des années dans le sol. Ce qui explique que la France ait décrété, en 1998, un moratoire sur la culture de colza transgénique – mesure qui a été reconduite deux ans plus tard.

Autre préoccupation environnementale: le développement de plantes ou d'insectes résistants. Des chercheurs de l'Inra ont démontré que, pour les maïs dotés d'un gène insecticide Bt, la probabilité est de l'ordre d'un sur un million. S'il n'est pas nul, le risque n'en est pas moins contrôlable moyennant la mise en place d'un dispositif de biovigilance. Pour finir, l'impact écologique des plantes génétiquement modifiées n'est pas forcément synonyme de catastrophe: en France, le recours aux variétés Bt sur les 600 000 hectares sujets à des attaques de pyrale permettrait d'«économiser», chaque année, plusieurs centaines de tonnes d'insecticides chimiques.

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Re: Bové va en faire un infarctus

Envoyé par : Valéry (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 09:32:53

Une seule chose à faire: boycotter TOUT ce qui pourrait être OGM. Le plus sur: acheter bio. L'avenir des génération futures et surtout de la biodiversité en dépend.

Je compte sur tous les gens intelligents qui, j'espère, sont majoritaires...


Re: Bové va en faire un infarctus

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 09:42:47

Une question existencielle me vient à l'esprit: Bové et Valéry ne feraient ils qu'un?


Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 10:44:15

Valéry,

As tu lu l'article du Soir à propos des abeilles?

Il est urgent que la Commission Européenne change leur décision.

Qu'en penses tu ?

Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 10:54:33

Ce ne sont pas les ogm qui menacent les abeilles, il faut trouver d'autres causes!


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Valéry (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 11:16:31

Non, pas lu...


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 11:30:47

FX,

Dans cet article : il donnait la même information concernant les insectes.

Il s'agit d'une étude faite par des scientifiques anglais.

Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 12:41:54

Denis, explique moi pourquoi les populations d'abeilles sont elles en chute libre dans TOUTE l'Europe, y compris les pays où les OGM sont interdits.


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 13:59:03

FX,

Les pesticides.

Dans certains OGM figurent aussi des pesticides.

Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : David B (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 16:51:33

rectif pour les abeilles: le produit mis en cause est le Gaucho de chez Bayer, à base d'imidaclopride (insecticide)
merci de ne pas tout mélanger Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 27 October 2003 18:30:19

David B,

Tu es un docteur en Science?

Je ne crois pas.

Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 06:41:20

En plus de l'imidaclopride (Gaucho@), une autre molécule le fipronil (Regent@) est montré du doigt par les scientifiques comme responsables de la chute de production du miel.

Au fait, Denis, moi j'ai le droit: je suis docteur en Sciences Pharmaceutiques :-)


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : David B (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 07:51:37

et moi j'ai le droit de dire ce que je pense et ce que je sais puisque que justement nous cherchons de nouveaux programmes de protection phytosanitaire pour remplacer le Gaucho qui de toute façon sera interdit (seul résiste pour l'instant le puissant lobby Bayer)
je vois pas pourquoi il faut etre docteur en science pour parler de quelquechose, regarde toi t'es belge et on te laisse t'exprimer ;-)


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : David B (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 07:53:18

pour le fipronil ce sera beaucoup plus dur de l'interdire puisque son action n'es pas clairement démontrée, en clair il n'est pas jugé assez nocif pour etre interdit.



David, pas docteur en sciences, vulgaire petit élève ingénieur en agriculture


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : fx (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 08:04:33

Il y a quand même des coincidences troublantes avec le fipronil!


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : David B (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 08:22:59

écoutes fx il se trouve que j'ai un texte qqpart dans mon bureau sur ces molécules, mais comme je suis pas Docteur en sciences apparemment j'ai que le droit de fermer ma g......
belgeattitude quand tu nous tiens....


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 08:54:52

David B,

Tu ne connais pas l'article parut dans un journal belge.

Cette étude a été faite par des scientifiques.

Dans certains OGM il y a aussi des pesticides.

Denis


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : David B (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 10:52:42

Denis,

dans certains OGM il y a des pesticides, oui, par exemple le maïs BT qui produit la toxine du Bacillus Thuringensis. Mais en ce moment la molécule attaquée au sujet des abeilles est sauf erreur de ma part, l'imidaclopride, et il est à l'heure actuelle impossible qu'elle soit produite par un OGM.

dernière chose: qu'appelles tu pesticide? ca tles végétaux produisent ous des substances anti agression qui peuvent etre assimilées à des pesticides.


Re: Cf à l'article du journal du Soir

Envoyé par : Denis (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 28 October 2003 11:50:44

Voici la date du journal "17 octobre pg 17 sous le titre :

DEUX OGM sur trois jugés nocifs pour la biodiversité.

www.pubs.rotalsoc.ac.uk/FSE.resultat/

Voila.

Denis



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