Généralités et Environnement

Abordez dans ce forum tous les sujets d'ordre général sur l'environnement, les énergies, l'écotourisme, etc.

Changer de sujet : Page précédente | Suivant


Page courante : 1 parmi 2 1 2   


VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : Valéry S. (Adresse IP journalisée)
Date : Fri 23 November 2007 15:23:49

Bonjour à tous,

J’ai le plaisir de vous annoncer le lancement du premier grand projet de l’association VEO asbl, association toute jeune qui concrétise un projet de voyages écologiques dont je rêve depuis longtemps.

En effet, VEO est une association qui organise des voyages ornitho (comme par exemple la Bulgarie en février : [veo-voyages.org]) mais dont le but ultime est d’organiser des formations en Afrique pour les guides locaux. Les formations en question ne sont possibles que grâce à un voyage ornitho organisé au préalable qui a permis le déplacement des guides/formateurs de VEO.

Exemple concret avec notre premier voyage : la Zambie (voir détails et photos ici : [veo-voyages.org])

Nous organisons un voyage presque « classique » pour les ornithos (de 10 ou 18 jours, au choix). Observations des oiseaux (dont le Bec-en-sabot) mammifères, etc. Ensuite, lorsque le voyage est terminé, les guides/formateurs prolongent leur séjour pour dispenser les cours et travaux pratiques (comme à la Formation Ornitho !) aux guides zambiens.

Ceux qui veulent apporter leur aide à ce projet qui apporte sa pierre à l’édifice dans le développement de l’écotourisme africain le peuvent en
- participant au voyage en Zambie
- participant à un autre voyage (comme la Bulgarie)
- offrant (sur place, ou via VEO) une aide concrète (par exemple une paire de jumelles, un guide de terrain) aux apprentis guides
- nous apportant une aide bénévole (traduction de documents, rédaction de folders, etc.)
- effectuant un don
- faisant connaître VEO autour d’eux
- se faisant membre de VEO


J’espère que vous serez nombreux à nous rejoindre !

Notez que le mot « écologique » dans VEO vient de notre soin apporté à limiter la pollution occasionnée par le voyage. Nombre de destinations sont peu lointaines, les déplacements en véhicules sur place sont limités, une nourriture locale, peu énergivore et non pulvérisée est demandée à nos partenaires, partenaires que nous choisissons parmi les associations de protection locales et autres acteurs de l’écotourisme et de la protection de l’environnement.

Pour toute demande d’information, veuillez utiliser notre adresse e-mail : info(at)veo-voyages.org

Amicalement,

Valéry
Le Monde de l’Ornithologie : www.valeryschollaert.com
VEO : www.veo-voyages.org


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 25 November 2007 14:29:07

Je viens de visiter l'adresse citée plus haut "veo-voyages.org".
On peut y lire:

"Le pays compte pas moins de 19 parcs nationaux. La majorité étant surtout financée par la chasse qui attire une certaine forme de tourisme aisé ! Le développement de l'éco-tourisme et de voyages tels que le nôtre représente donc la meilleure issue à cette situation. Par notre action, nous pouvons démontrer aux populations locales, par ailleurs très pauvres, qu'il y a une alternative à cette source de revenus plus que discutable.

Ma question est la suivante: quelle différence entre le tourisme "plus discutable" cité dans l'extrait et le tourisme controversé généré par la chasse?
De plus, il ne me semble pas avoir touvé dans ce site quelque label vert que ce soit!

A mon sens une partie très importante des dépenses des touristes revient au pays émetteur et les populations locales tendent plutôt à subir les nuisances du tourisme qu'à profiter de ses retombées positives.

En outre le tourisme en général soulève un problème largement ignoré ou occulté, celui du transport. Le désir d’aller plus vite, plus loin et le plus souvent possible favorise les moyens de déplacement les plus polluants, l’avion en particulier.

Sans compter sur les aménagements et les nuisances qui sont inévitables afin d'acceuillir le tourisme et pas forcément un tourisme de masse.

Prenons l'exemple d'un voyage organisé en France et faites le bilan des nuisances, depuis la réservation jusqu'au retour au pays.

Il serait temps d'y réfléchir.
Surtout que l'objectif principal: c'est la sauvegarde des espèces sauvages.
Donc réduire un maximum l'impact de l'homme sur la nature, à n'importe quel niveau.






Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : Valéry S. (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 26 November 2007 09:02:41

Bonjour,

Merci pour vos réactions. Ce débat, je l'ai avec moi-même depuis 10 ans. Il n'est toutefois pas aussi simple que vous semblez le penser.

Nous avons un système de société débile, non viable à long terme. Débile car il est impossible de vivre dans ce système sans polluer et avoir un impact écologique négatif. Si on veut avoir des actions non polluantes, il est impossible d'agir pour l'environnement. Quel paradoxe!

Editer un journal pour sensibiliser le public, se rendre à une réunion pour sauvegarder une zone naturelle, organiser une visite guidée, faire un site Internet... il faut du carburant, de l'électricité, du papier, des métaux lourds, et j'en passe.

Vous allez à vélo guider votre visite? Un vélo fabriqué en Chine de manière douteuse (il ne reste -quasi?- aucun vélo fabriqué en Europe) et transporter par bateau jusqu'en Europe...

Si on veut agir pour l'environnement, on a deux manières:

- Soit on disparaît de la société (je déconseille le suicide, mais conseille plutôt l'exil pour un mode de vie type écovillage). Dans ce cas, on diminue à zéro sa propre empreinte écologique.

- Soit on agit dans la société, et alors il faut réfléchir entre le négatif inévitable (pollution, consommation d’énergie, etc.) et le positif (zones protégées, personnes sensibilisées, etc).

Comment quantifier? Est-ce possible de quantifier? Certains tentent de le faire et nous seront amenés à le faire. Mais pour cela, il faut tenir compte d'énormément d'éléments.

Exemple: une visite guidée de sensibilisation à la protection des milieux humides. Le guide vient à vélo, génial. Il choisi des jumelles Kite qui évitent les métaux lourd. Il porte sur lui des vêtements bio, ne mange pas de nourriture pulvérisée ni de viande et a annoncé son activité sur papier recyclé et sur Internet.

C'est quasiment un saint! Son empreinte à lui est très réduite. Mais... combien de personnes seront venues à son activité? En voiture? Souvent seule dans une voiture? Il ne serait pas étonnant que 20 personnes aient parcourues chacune 50 km (aller-retour). 1000 km de parcouru pour quoi? Si personne par la suite ne diminue ses déplacements ou sa consommation de viande pour citer les comportements les plus énergivores... son activité est négative sur le plan du bilan écologique.

Mais qui sait? Si on compte que sans cette activité les participants auraient parcouru 100 km pour un concert de Johnny, alors le bilan est positif. Comment savoir?

Comment calculer si nos voyages VEO sont positifs et négatifs? En calculant le négatif: avion, autre véhicule, papier, site Internet, téléphones, etc. Et le positif : nourriture non ou peu carnée, non ou peu pulvérisée, aide à la protection des sites visités, etc.

De cette manière simpliste, le bilan est négatif. Aucun doute.

Je pense que les voyages ornithos et naturalistes "classiques", même avec la "touche" VEO (en diminuant la pollution liée à la nourriture, déchêts plastiques, etc) ont une empreinte écologique négative, si elle calculée à court terme.

Par contre, si grâce au voyage une, deux ou trois personnes changent leur comportement par rapport à leur mode de vie chez eux? Là, la réponse est moins évidente. Positif? Négatif? Je pense un débat inutile car des dizaines d'arguments et contre arguments existent, mais aucune conclusion ne pourra être tirée à ce stade. VEO réfléchit bien sûr à maîtriser au mieux ce type d’information.

Il y a toutefois une autre manière, à mon avis plus objective, de présenter les choses.

Des milliards de tonnes de CO2 sont balancés dans l'atmosphère puisque notre société est basée sur le pétrole. Ce système est à changer, mais actuellement, c'est ainsi.

De ces milliards de tonnes, voitures, bateaux et avions se partagent une bonne part des responsabilités.

Il faut savoir que les bateaux, puisqu'on transporte tout et n'importe quoi, utilisent au total nettement plus de carburant que les avions ! Pensez-donc d’où viennent les produits qu’on achète…

Il faut aussi compter le gaspillage à la source. L'exploitation du pétrole elle-même (notamment via les torchères au moment du raffinage) brûle autant de carburant chaque année que tous les avions de la planète réunis !

De tous ces avions qui volent, il le tourisme représente une proportion non négligeable mais pas une majorité. Il y a le fret, le business, etc...

Puis il y a des choix politiques (exemple: on ne construit pas de TGV entre Madrid et Barcelone alors que l'avion transporte 2.7 millions de passagers entre ces deux villes).

Enfin, le tourisme ornitho/naturaliste là-dedans, que représente-t-il? Même pas 1% du tourisme mondial. Et VEO ou pas, ces quelques centaines de milliers de personnes dans le monde qui voyagent pour l'ornitho continueront à voyager tant que c'est financièrement possible.

Par contre, si on utilise cette petite source d'énérgie (temps, argent, motivation) pour faire quelque chose de bien qui a vraiment un impact écologique? Un impact sur le mode de vie ici, là-bas, sur le mode de voyage et sur la protection de habitats ?

Actuellement -et c'est dommage- la SEULE chance de survie pour une partie de l'Amazonie, de la forêt congolaise, des grandes savanes d'Afrique orientale et ses mammifères, ainsi que tous les grands habitats de la planète c'est le tourisme. Un tourisme qui existe et se développe même!

Alors soit vous regardez ces gens voyager, polluer avec comme seul impact positif d'amener un peu de fric à ces zones protégées. Soit vous vous joignez au mouvement, et montrez à tous ces gens qu'au lieu de 1% du prix de leur voyage arrivent dans la protection de la nature, plus de 20 ou 30% y aboutissent, leur montrer que l'on peut vivre de telle manière à améliorer les choses plutôt que les empirer, que l'on peut apprendre aux gens sur place à faire ce travail pour qu'un jour ils n'aient plus besoin de nous ou de vous pour guider, montrer, protéger, sensibiliser...

Alors là, je peux vous dire que VEO a un impact cent fois plus positif que négatif. Cette approche de l'éco-tourisme est non seulement positive, mais c'est actuellement la seule chance de sauvegarder une nature authentique à long terme sur notre planète.

Et si cela coute moins de 1% du carburant utilisé par le tourisme, lui-même n'utilisant qu'une partie du carburant utilisé par les transports aériens, eux-mêmes n'utilisant qu'une minorité du carburant consommés... je n'hésite plus une seconde. L'investissement en vaut la chandelle.

A long terme, il faut absolument un changement de mentalité et de mode de vie. Ce changement est en cours, et VEO est aussi un des moyens pour accélérer ce changement en montrant qu'on peut vivre bien, confortablement, tout en diminuant de manière drastique l'impact écologique de sa vie quotidienne.

Personne ne doit avoir le même avis que moi. Mais avant de porter un jugement sur le bien fondé d'un projet il faut le comprendre.

Pour répondre à un des intervenants qui demande où est le label "vert" de nos activités? Et bien le label c'est VEO. Nous comptons bien labellisé des hôtels, des commerces, des agences de voyages, etc. D'ici peu, le public passionné de nature saura qu'un produit conseillé par VEO est un produit que l'on peut choisir en confiance. Il ne faudra pas payer pour être labellisé VEO. Nous choisirons les bonnes adresses parce qu’elle son bonnes. Point.

Le détail du cahier des charges que nous demandons à nos partenaires n'est pas encore en ligne. Nous devrions le finaliser le 15/12, jour du prochain CA de l'association.

Pour arriver à tout ça, on a besoin de moyens. Nos moyens proviennent de nos membres, nos membres qui peuvent être vous-mêmes, nos donateurs (nous en avons déjà!), nos clients de week-end et de voyages qui sont aussi déjà nombreux.

Si vous estimez que notre approche peut être améliorée, vous pouvez aussi nous écrire avec vos suggestions (un livre de suggestions sera bientôt créé sur notre site), mais aussi devenir membre effectif pour voter à l'assemblée générale.

Je trouve ce débat intéressant et je souhaite qu'il soit prolongé. Surtout avec les personnes qui étudient le projet dans les détails et ne réagissent pas à l’emporte-pièce sans savoir de quoi il retourne…

Amicalement,

Valéry
www.valeryschollaert.com
VEO: www.veo-voyages.org







Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 27 November 2007 19:58:43

Je reprend cet extrait:
"Alors là, je peux vous dire que VEO a un impact cent fois plus positif que négatif. Cette approche de l'éco-tourisme est non seulement positive, mais c'est actuellement la seule chance de sauvegarder une nature authentique à long terme sur notre planète. "

Je dirais que cette activité n’est pas une solution universelle qui peut s’appliquer partout : il n’est pas possible de reconvertir tous les peuples qui vivent près d’un site archéologique ou dans une forêt primaire en « guides » sous prétexte de protection ou de développement social.

A ce sujet, pas mal de questions me viennent à l'esprit comme par exemple:

-Comment identifier les vrais projets d'Ecotourisme?
Ce "label vert" étant à l'heure actuel purement expérimental.

-Ces Peuples sont-ils en mesure d'être de vrais acteurs dans un processus qui n'est pas bien défini au sein même des pays les plus riches qui en sont portant les initiateurs ?

-L’écotourisme est une bonne initiative mais c’est un leurre. N’est-ce pas une occidentalisation ?

-Comment se faire entendre par des gouvernements dont la marge de manoeuvre est des plus réduite par la dette extérieure, les pressions des organismes internationaux et la crise de légitimité des politiques?

-Les solutions sont-elles globales ou locales ? Quels organismes sont-ils en mesure de financer des projets d'envergure? Selon quelles règles ?

-En terme de dérangements? Ce terme fait référence aux modifications des comportements normaux des animaux provoquées par les activités humaines.L'écotourisme étant de plus en plus en vogue, ce type de menace risque de se rencontrer de façon plus régulière.

-L’écotourisme en général bénéficie d’une bonne image, et son développement est d’actualité. Pour les agences de tourisme internationale, il semble même être devenu un centre d'intérêt.
Ne risque-t'on pas dans l'avenir de voir se développer un tourisme de masse là où l'on a commencé avec l'écotourisme?

-Allons-nous avoir un remake de la problématique de l'Amérique Latine suite à la création d'activités éco-touristiques?


J'arrête volontairement de parler des moyens de transport car ceux-ci ne semblent pas être des problèmes prioritaires.
Par contre, je communique un moyen de calculer précisément ce que coûte un voyage.
Voir ce lien:
[www.chooseclimate.org]










Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : Valéry S. (Adresse IP journalisée)
Date : Tue 27 November 2007 23:02:52

Bonsoir,

J'apprécie les différentes questions posées.

"Je dirais que cette activité n’est pas une solution universelle qui peut s’appliquer partout : il n’est pas possible de reconvertir tous les peuples qui vivent près d’un site archéologique ou dans une forêt primaire en « guides » sous prétexte de protection ou de développement social."

==> guides, non. Mais guides + agriculteur bio + fabricant de logement respectueux de l'environnement + chauffeur + ...
Je ne prétends pas que VEO aura une retombée universelle et que le concept n'a pas ses limites. Mais nous voyons grand et loin, et je pense qu'une manière de penser les choses à long terme dans tous les secteurs concernés peut avoir un impact très important.

"Comment identifier les vrais projets d'Ecotourisme? Ce "label vert" étant à l'heure actuel purement expérimental."

==> Exact. Il faut bien commencer... mais on fera des erreurs.

"Ces Peuples sont-ils en mesure d'être de vrais acteurs dans un processus qui n'est pas bien défini au sein même des pays les plus riches qui en sont portant les initiateurs ?"

==> Si le processus n'est pas bien défini, on a l'avantage de pouvoir le définir sur base d'échanges entre des personnes aux points de vue divers et variés.

"L’écotourisme est une bonne initiative mais c’est un leurre. N’est-ce pas une occidentalisation ?"

==> J'y crois, pour avoir l'occasion de voir son impact positif dans certains endroits du monde. Impacts que le voudrais "booster".

"Comment se faire entendre par des gouvernements dont la marge de manoeuvre est des plus réduite par la dette extérieure, les pressions des organismes internationaux et la crise de légitimité des politiques?"

==> Je ne crois pas au pouvoir politique. C'est nous, le peuple, surtout celui des pays riche, qui a les moyens de faire évoluer les choses. Les politiciens ont d'autres priorités, et les pauvres n'ont pas les moyens.

"Les solutions sont-elles globales ou locales ? Quels organismes sont-ils en mesure de financer des projets d'envergure? Selon quelles règles ?"

==> Penser globablement... agir localement (Amis de la Terre). Je pense qu'en survivant avec l'argent provenant de l'écotourisme, on ne doit pas se vendre à des politiciens ou des multinationales et donc devenir esclave...

"En terme de dérangements? Ce terme fait référence aux modifications des comportements normaux des animaux provoquées par les activités humaines.L'écotourisme étant de plus en plus en vogue, ce type de menace risque de se rencontrer de façon plus régulière."

==> Oui. D'où l'importance de nos formations VEO. Le respect du site, des animaux, de la nature sera une priorité. Certains guident (e.a. Parc de Korup - Cameroun) ramassent les déchêts qu'ils trouvent dans le parc. J'ai vu des guides ailleurs jeter des mégots de cigarette dans la forêt primaire...
Former les guides à un COMPORTEMENT par rapport aux clients et à la nature EST notre principal OBJECTIF.

"L’écotourisme en général bénéficie d’une bonne image, et son développement est d’actualité. Pour les agences de tourisme internationale, il semble même être devenu un centre d'intérêt.
Ne risque-t'on pas dans l'avenir de voir se développer un tourisme de masse là où l'on a commencé avec l'écotourisme?"

==> La question mérite d'être posée. Si le nombre de sites (protégés) à visiter, le nombre d'établissements "éco" et toutes les infrastructures sont bien encadrées et nombreuses, je dirai non. Si seul le Costa Rica avait une bonne politique et que les autres pays se tranforment en champs de soya, alors il y a un problème. D'où l'importance de développer l'écotourisme partout. Tant qu'il y a encore des sites naturels...

"Allons-nous avoir un remake de la problématique de l'Amérique Latine suite à la création d'activités éco-touristiques?"

==> Tu peux développer? Je ne suis pas sur de comprendre.


"J'arrête volontairement de parler des moyens de transport car ceux-ci ne semblent pas être des problèmes prioritaires."

==> Ils sont prioritaires. Mais ils ne sont pas les seuls.

"Par contre, je communique un moyen de calculer précisément ce que coûte un voyage. "

==> On peut "compenser" sa pollution en payant (http://www.compenco2.be/content.aspx?lang=FR&l=001).

Personnellement, je trouve risible de payer 30 ou 50 euros pour compenser un voyage de milliers de km.

Par contre, si ce voyage a créé des emploi dans la protection de la nature, a investi des centaines voire milliers d'euros dans la protection, la sensibilisation... alors je pense qu'on peut parler de compensation.

Je pense, et espère sincèrement ne pas me tromper, que nos projets VEO compensent largement leur investissement carbone.

Désolé si j'ai fais plus d'erreurs de français ou de frappe que raisonnable, il est tard, j'ai eu une longue journée... ais il n'y a quasiment que la nuit que j'ai le temps pour "traîner" sur les forums...

Amicalement,

Valéry
Le Monde de l'Ornithologie: www.valeryschollaert.com
VEO: www.veo-voyages.org


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 28 November 2007 19:40:50

Tu ne devais pas te sentir obligé de répondre à toutes les questions.
Surtout que depuis la création de l'éco-tourisme vers le milieu des années 80, certaines de ces questions restent encore sans réponses.

Pour ce qui en est en Amérique Latine:
Le Costa Rica qui fermé ses parcs suite aux nuisances des trops grandes affluences; pour les réouvrir mais avec de nouvelles conditions.


Guatemala, Mexique, Brésil, Honduras, Pérou
Que se soit pour les parcs nationaux, les récifs de coraux, les oiseaux(Pérou), tous sont victimes des problèmes liés à la trop grande fréquentation.
Il faut savoir que le tourisme, même quand on parle de tourisme vert (on en a l’exemple également chez nous pendant l’été) est une grosse source de pollution parce que l’on a du mal à gérer le surplus de déchets, de traitement des eaux usées, traitement des résidus dangereux(huile de vidande, produits d'entretien),ect...
Ensuite il y a le fait que dans les pays en voie de développement la gestion des déchets est vraiment un problème parce que rien n’est fait ou presque pour le tri, le recyclage, l’enfouissement, etc…

Même lorsque les déchets sont déposés dans des boîtes à ordures, il arrive souvent qu'ils soient ensuite déplacés et brûlés dans les bois.

A la limite même dans des pays que l'on considère comme développés ex: en Egypte, c'est sale à crever, même dans le désert.

Il y a un problème d'éducation des gens aussi à la base car dans des pays en développement, la priorité est de manger au jour le jour et de ganger 3 sous pour nourrir sa famille, l'environnement passe au second plan... On dit souvent que l'environnement au sens large est une préoccupatiuon des pays riches, ce qui est un peu vrai, et c'est normal parce que ceux sont eux les principaux pollueurs.
Là encore le problème de l'occidentalisation dont j'ai parlé dans le précédant post: à partir du moment où les touristes arrivent dans un village, les jeunes les regardent et se disent : « Je veux être comme ça ; je ne veux pas rester assis ici à me demander quand je ferai mon prochain repas, je veux m’habiller comme eux, avoir une montre... » Les touristes véhiculent des images qui détruisent les cultures. Les responsables des communautés qui font preuve de sagesse choisissent de se protéger, mais ils sont très peu nombreux sur cette planète... Et, en général, on se dit plutôt que, grâce au tourisme, on va pouvoir gagner beaucoup d’argent.


Depuis près de 20 ans maintenant, dans ces pays d'Amérique Latine on observe une division des communautés.
Due principalement privatisation encore plus rapide des ressources naturelles que ce que permettait le tourisme classique. Les projets affichent parfois des aménagements écologiques, mais tous exigent des garanties sur la propriété de la terre et poussent les habitants vers la sortie. La communauté locale perd sa terre, sa réserve de pêche ou sa source d’eau, c’est-à-dire tout ce qui lui permet de survivre. Parfois, les zones fédérales (plages, bords des rivières, forêts) tombent dans les mains du privé par un tour de passe-passe d’une illégalité déconcertante.

La réserve en Zambie est privée il me semble. Comment en est-on arrivé là?Peut-être est-ce le même processus d'expropriation cité plus haut.

On a aussi un gros problème de corruption, surtout dans les parcs publics.

Il y a aussi les critères à respecter si l'on veut se prévaloir de l'éco-tourisme. Les industriels du tourisme ont créé des infrastructures et des fondations pour l’écotourisme sans pour autant répondre le moins du monde à ces critères.
En général, les objectifs financiers finissent par l’emporter, au détriment des lieux eux-mêmes et des populations.




Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : Valéry S. (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 28 November 2007 22:10:38

Salut Exxon,

Je me sens pas obligé de répondre, mais je trouve le débat important. Cette association est un gros projet et on veut la construire sur des bases et une cohérence solide. Tout ce que tu dis abonde dans le sens que nous avons choisi.

"Il faut savoir que le tourisme, même quand on parle de tourisme vert (on en a l’exemple également chez nous pendant l’été) est une grosse source de pollution parce que l’on a du mal à gérer le surplus de déchets, de traitement des eaux usées, traitement des résidus dangereux(huile de vidande, produits d'entretien),ect..."

==> D'où l'importance de soutenir -en les visitant- ceux qui trient leur déchêts (compostage, recyclage, etc), et parviennent et limiter drastiquement la pollution (comme les lodges dont j'ai donné les liens).

"Il y a un problème d'éducation des gens aussi à la base car dans des pays en développement, la priorité est de manger au jour le jour et de ganger 3 sous pour nourrir sa famille, l'environnement passe au second plan... On dit souvent que l'environnement au sens large est une préoccupatiuon des pays riches, ce qui est un peu vrai, et c'est normal parce que ceux sont eux les principaux pollueurs."

==> Je pense que l'éducation et la sensibilisation doit se faire chez nous ET là-bas. Le comportement du guide va influencer celui du groupe... et les attentes et priorités du groupe vont influencer le comportement du guide.

"Là encore le problème de l'occidentalisation dont j'ai parlé dans le précédant post: à partir du moment où les touristes arrivent dans un village, les jeunes les regardent et se disent : « Je veux être comme ça ; je ne veux pas rester assis ici à me demander quand je ferai mon prochain repas, je veux m’habiller comme eux, avoir une montre... » Les touristes véhiculent des images qui détruisent les cultures."

==> Indéniable. D'où l'importance du comportement du touriste! D'où l'importance d'avoir un voyage organisé où le guide et les partenaires savent s'y prendre! Tant qu'à influencer les régions visitées, autant l'infuencer vers un mode de vie qui respecte l'homme et la nature...

"Depuis près de 20 ans maintenant, dans ces pays d'Amérique Latine on observe une division des communautés.
Due principalement privatisation encore plus rapide des ressources naturelles que ce que permettait le tourisme classique. Les projets affichent parfois des aménagements écologiques, mais tous exigent des garanties sur la propriété de la terre et poussent les habitants vers la sortie. La communauté locale perd sa terre, sa réserve de pêche ou sa source d’eau, c’est-à-dire tout ce qui lui permet de survivre. Parfois, les zones fédérales (plages, bords des rivières, forêts) tombent dans les mains du privé par un tour de passe-passe d’une illégalité déconcertante."

==> Exact. Il faut savoir où on va!

"La réserve en Zambie est privée il me semble. Comment en est-on arrivé là?Peut-être est-ce le même processus d'expropriation cité plus haut."

==> Le comité des chefs de villages locaux voulaient un développement économique pour que leurs jeunes travaillent et on proposé de donner 10.000 ha de terrain à celui qui aurait un projet cohérent qui créerait de l'emploi. Un cinquantaine de personnes ont été ainsi engagées, toutes desvillages locaux, pour l'anti-braconnage, les chevaux, la gestion de l'hôtel, la cuisine, etc.

De plus, l'hôtel offre un débouché pour les produits agricoles locaux.

"Il y a aussi les critères à respecter si l'on veut se prévaloir de l'éco-tourisme. Les industriels du tourisme ont créé des infrastructures et des fondations pour l’écotourisme sans pour autant répondre le moins du monde à ces critères."

==> Exact.

"En général, les objectifs financiers finissent par l’emporter, au détriment des lieux eux-mêmes et des populations."

==> Tout à fait exact. C'est situation me fait râââler. Ca peut changer, à condition que les personnes qui sont sensibilisées à ce problème soutiennent des projets comme VEO.

En effet, si seuls les gens qui s'en fichent voyagent et s'occupent de tourisme car les personne sensibilisées préfèreraient boycotter les transport, la situation ne peut que s'empirer.

Par contre, si les personnes sensibilisées permettent à des projets type VEO d'exister dans toutes les régions du monde...

Je suis optimiste? Oui! Mais où trouver l'énergie pour agir et avancer sans optimisme?

Amicalement,

Valéry


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Sat 1 December 2007 14:14:09

"En effet, si seuls les gens qui s'en fichent voyagent et s'occupent de tourisme car les personne sensibilisées préfèreraient boycotter les transport, la situation ne peut que s'empirer. "

==>à chacun sa propre manière de militer pour l’environnement,
à chacun sa manière d'interpréter l'impact sa propre empreinte écologique.

De mon côté je constate ceci :
Le tourisme émet aujourd'hui 1,3 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit 5% du total mondial. Les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre engendrées par le tourisme proviennent des transports. La palme revient aux voyages en avion (40%), suivis du transport routier (32%). La croissance est telle que le secteur pourrait conduire à une augmentation de 150% de ses émissions de gaz dans les 30 prochaines années, que l'hébergement compte pour 21% des émissions.

Donc c’est simple : on ne peut diminuer ces chiffres évocateurs qu'en voyageant moins puisqu’on n’a pas le choix: les moyens de transport n'étant pas actuellement équipés avec des énergies moins polluantes.

Pour l’écotourisme : il fait partie à mon sens de la nébuleuse touristique et puisque tout le monde s’accorde à dire qu’il est une aide pour les populations il ne sera d’autant plus efficace lorsque que l’on aura trouvé la solution pour contrer le réchauffement climatique.

Ses effets positifs se comptent dans la protection des zones naturelles sensibles ou non et de l’aide au développement. Qui selon moi ne sont pas prioritaires.
En effet, si les catastrophes naturelles dues au réchauffement se multiplient, il ne sera plus question des pays sous-développés et de leurs réserves ; la gravité sera telle qu’il faudra faire des choix.
Donc actuellement l’écotourisme n’a pas d’effet positif sur le climat puisqu’il encourage les voyages.
En plus, au point de vue éthique, que représente-t-il ?
Même lorsqu’ils sont une réussite économique, les gîtes ne peuvent pas devenir de grandes entreprises, parce qu’ils ne feraient plus dans l’écotourisme.
Pour qu’il soit question d’investir dans le tourisme vert, il ne saurait être question de dons. Les entreprises doivent fonctionner normalement. Comme pour toute autre entreprise dans la filière touristique, il faut faire du chiffre, et donc enregistrer des taux de remplissage acceptables.
Il faut voir la réalité en face : l’écotourisme ne sera jamais une affaire très lucrative. Dans le tourisme véritablement vert, on ne peut guère s’attendre à un taux élevé de rentabilité.
Combien ont dû se résigner par manque de moyens ou de soutiens à devoir mettre la clé sous la porte ? Il faut être logique :actuellement c’est une impasse mais pas définitive.

Je crois que le vrai débat c’est pas de savoir comment on va faire pour développer un projet vert à risque alors qu’il en existe déjà toute une flopée.
Et même, admettons que ça marche, le public ne viendra pas pour observer les animaux mais pour voir le superbe centre de recyclage hyper onéreux qu'on aura construit dans le trou de cul du monde alors qu'on en a pas des comme ça chez nous.

Le vrai débat : c’est sensibiliser à diminuer les déplacements. Un peu comme dans certaines métropoles où l’on interdit la circulation afin de diminuer la pollution.

On voit les chiffres, on voit le prévisionnel se réaliser, on assiste à des catastrophes naturelles.
Il est temps de donner au touriste un motif valable pour ne pas prendre de vacances.

Ayez un animal de compagnie, vous voyagerez moins !






Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : Valéry S. (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 December 2007 15:33:40

Bonjour,

Merci pour tous ces chiffres qui corroborent parfaitement mes propos. Si tu avais une source, un site internet qui donne ces statistiques, je suis intéressés.

Amitiés

Valéry
www.valeryschollaert.com
www.veo-voyages.org


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 December 2007 19:04:27


Des chiffres seront disponibles très prochainement car nous sommes à quelques jours de la conférence de Bali et du dixième anniversaire de la ratification du protocole de Kyoto.
Bali c'est du 3 au 14 décembre 2007.
Ce qui va se passer là-bas est décisif pour l'avenir et la lutte contre le réchauffement climatique.


[web4.ecolo.be]













Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : DID (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 December 2007 20:36:16

Samedi 15 Avril 2006
Richard Lindzen : le climat se dégrade
Richard Lindzen est un spécialiste de l'atmosphère, titulaire de la chaire Alfred Sloan de météorologie au MIT. Il a démissionné du GIEC en 2001, considérant que les comptes rendus de cet organisme ne reflétaient plus la réalité des connaissances scientifiques, au moins pour sa partie (la validité des modèles océan-atmosphère). Dans une récente tribune du Wall Street Journal (12 avril 2006), il constate l’état de plus en déplorable du débat climatique.

Voici quelques semaines, une nouvelle avait fait grand bruit : James Hansen (Nasa) se plaignait de pressions de l’administration Bush l’empêchant d’avertir la planète du grave danger encouru à la suite du réchauffement climatique. Les propos de Richard Lindzen auront-ils le même écho ? On peut en douter. Car ce spécialiste n’est plus climatologiquement correct depuis sa fracassante démission du GIEC en 2001. Il ne prétend pas sauver la Terre du désastre. Simplement rappeler quelques faits méconnus des dernières années et quelques vérités scientifiques de base.

Le texte commence par un constat : du cyclone Katrina à la canicule 2003 en passant par les records de neige de Buffalo, tout événement un peu exceptionnel est désormais rattaché au réchauffement climatique. "Comment un petit degré à peine discernable de réchauffement depuis la fin du XIXe siècle peut-il être ainsi publiquement désigné comme le responsable des récentes catastrophes ?", se demande Lindzen. Il propose une première réponse assez simple : certains y ont grand intérêt. L’alarmisme nourrit le discours des politiques, qui nourrissent en retour les alarmistes. Les fonds fédéraux alloués chaque année à la recherche climatologique aux États-Unis atteignent 1,7 milliard de dollars contre quelques centaines de millions voici 15 ans. Cette somme est un peu plus considérable que les mannes du fameux « lobby pétrolier ».

Mais ces manœuvres masquent des distorsions autrement plus graves du débat. "Les chercheurs qui refusent l’alarmisme voient leurs subventions disparaître, leur travail décrié et ils sont qualifiés de suppôts de l’industrie, de piètres scientifiques ou pire encore." Pas étonnant dans ces conditions que "les mensonges à propos du changement climatique gagnent en crédibilité alors même qu’ils contredisent de plein fouet la science qui est leur fondement supposé". Alors que les modèles alarmistes eux-mêmes prévoient une diminution de l’amplitude thermique tropiques-pôles et un surcroît d’humidité, on affirme sans sourciller que les tempêtes tropicales vont très probablement dévaster ce monde coupable dans les prochaines décennies. C’est-à-dire que l’on n’hésite même plus à se contredire entre les attendus et les conclusions, pourvu que ces dernières flattent le public dans le sens du poil hérissé par la catastrophe à venir.

Mais le champ de bataille climatique n’est pas qu’une guerre de mots. Lindzen rappelle les mises à l’écart de Henk Tennekes (Pays-Bas), d’Aksel Winn-Nielsen (WMO-OMM), d’Alfonso Sutera et Antonio Speranza (Italie)… tous climatologues respectés mais tous coupables d’avoir émis de sérieux doutes sur le nouveau catéchisme du réchauffement.

Et que dire de la substance même du débat scientifique, à savoir la publication dans les revues peer-reviewed et les commentaires critiques qui s’ensuivent ? Lindzen souligne quelques-unes des manœuvres que nous avons souvent mentionnées ici : refus de publier les commentaires critiques d’études alarmistes sous divers prétextes, lynchage à distance des déviants (non pas en commentant directement leur travail, mais en faisant savoir partout sauf dans la revue initiale de publication combien ce travail est infondé), parti pris écrasant des comités de lecture des grandes revues généralistes (Science, Nature) en faveur de l’alarmisme, conduisant à la publication de plus en plus fréquente de résultats de modèles de plus en plus confus ne faisant pas avancer d’un iota la science du climat…

Après tout, les alarmistes finiront peut-être par avoir raison, faute de combattants en face d’eux. "Seuls les scientifiques âgés peuvent désormais se dresser face à la tempête alarmiste", conclut amèrement Lindzen. Ceux qui commencent leur carrière ont un choix assez simple entre le conformisme réchauffeur ou la fraîcheur d’un placard.

Bien sûr, les croyants du mythe du réchauffement et fidèles de l’église du GIEC lisant ces lignes considéreront sans doute que Lindzen exagère. Qu’il est animé par la rancœur ou l’aigreur. Voire qu’il manipule le public au profit d’intérêts cachés. Qu’ils méditent pourtant ceci : dans l’histoire récente de la science, c’est la première fois qu’un spécialiste reconnu en vient ainsi à tirer la sonnette d’alarme sur la médiocrité scientifique croissante de sa propre discipline. Et cela, on ne peut plus faire semblant de l’ignorer.

Référence
Richard Lindzen, Climate of fear, Wall Street Journal, 12 avril 2006.


Et voici un autre lien, vu la longueur pas fais de copier-coller

[www.pensee-unique.fr]


Juste une question: quelle etait la temperature en France, il y a 12.000 ans, merci de repondre, c'est super important pour les statistiques.

Une autre aussi: pourquoi l'appelle-t-on le Groenland?


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 December 2007 21:23:40

Aussi vais-je rajouter ce petit extrait pour compléter le super post précédant.

"Un bon gros 4x4, c'est écolo:
Ben oui, se promener par tout temps dans un bon gros 4x4 dans les bois, ça pollue moins que de partir loin en vacances. Et puis, dans les bois, on est proche de la nature, c'est très écolo.
Les rumeurs comme quoi les émissions de CO2 participeraient au réchauffement climatique ne sont pas formellement démontrées. Ce ne sont donc que des fariboles orchestrées par le puissant lobby des écolos et des vendeurs d'éoliennes qui veulent en planter partout.
De toute façon, même si c'était vrai, ça serait de toute façon pas une mauvaise chose que la planète se réchauffe: au moins on ferait des économies de chauffage et donc on polluerait moins. Et on ne devrait plus partir loin pour avoir du temps chaud, donc on polluerait moins aussi.
C'est pas parce qu'on a 15° au mois de janvier que ça veut dire que la planète se réchauffe: d'abord, ces températures se sont déjà vues par le passé (en 1827, je crois), ensuite, ben regardez dehors: aujourd'hui il gèle ! Donc, c'est que tout va bien, quand même !
Et puis, ce n'est pas un bon gros 4x4 qui polluera beaucoup, parce que de toute façon, on lit partout qu'en roulant le pied léger, on économise 20% de carburant. Et là aussi, si on compare ce qu'on gagne avec 20% d'économie de carburant, pour l'Avensis qui consomme 7.6 l/100 et le bon gros Patrol qui en consomme 14.3, on fera donc presque deux fois plus d'économies de carburant avec un bon gros 4x4 !"

Pas mal non? Cette manière de refuser de voir la réalité en face.
Et tout à fait dans le même esprit de provocation.

Or c'est trop court, on devrait pouvoir lire la suite pour bien en profiter et surtout rigoler un bon coup.


[grandeur-nature.skynetblogs.be]








Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : DID (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 00:57:18

Houla!

Tout de suite les grands mots:provocation, negationisme, prendre en face de scientifiques les dires d'un hurluberlu,...

C'est peut-etre justement, la, ou est votre probleme, vous pensez etre les seuls a savoir la Verite, mais qu'on vienne un peu vous contredire, et vlan la deferlante.
Vraiment de moins en moins credibles les Verts.
Surtout que Nicolas Hulot, ses voyages pour ses beaux reportages, il les fait a pied. Faites ce que je dis et pas ce que je fais!!!!


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 19:21:13

Salut DID,

Pardon d'avoir donné ce lien conduisant à un "hurluberlu" comme tu dis si bien.C'est une grossière erreur de ma part vu la qualité de mon interlocuteur.
Peut-être ces deux nouveau lien relanceront-ils le débat.

[www.ornithomedia.com]

[www.youtube.com]

Bonne lecture et bonne écoute.






Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : DID (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 20:51:01

Ben oui Hubert Reeves, la tete dans les etoiles, et alors ca va changer quoi? C'est certain que tu ne vas pas me donner la version d'une personne qui va a l'encontre de tes pensees. Dis a un Evangeliste qui refuse, de par sa doctrine, de boire de l'alcool, que Jesus a bien transforme de l'eau en vin et il va te dire que c'est du vin sans alcool. Mais bon.
Il y a une personne qui me manque dans ce debat, c'est Haroun Tazieff, car deja a l'epoque du trou dans la couche d'ozone (ce qui faisait les choux gras de Greenpeace a l'epoque), il avait dit que cela etait une idiotie pure et simple. Cela se confirme aujourd'hui puisque ce trou se comble.
Avant notre ere, combien de glaciation, combien de rechauffement a connu notre planete? La France recouverte par les glaces a un moment donne, se retrouve avec une faune semblable a celle d'Afrique a un autre.
Que le rechauffement soit legerement accelere par l'acitivite humaine, peut-etre, mais ce processus a debute il y a 12.000 ans. Et encore, vu que l'on ne possede aucune donnee, il est impossible de dire a quelle vitesse s'est rechauffe la planete pendant les autres periodes post glaciation.
On entend tant de choses sur ce rechauffement: le pet des vaches en est responsable, puis ce sont les grandes surfaces boisees grandes productrices de O2, mais de CO2 aussi, alors quoi on va couper tous les arbres et mettre des filtres au c... des vaches?


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : exxon (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 21:47:15

Tu sais il y a sûrement du vrai dans tes propos. Néanmoins il faut aussi accorder un petit peu d'importance aux relevés de CO2 pratiqués partout dans le monde et surtout en Antarctique.
Depuis le début de ces mesures, les relevés ont montré que la concentration en gaz carbonique dans l'air augmentait un peu chaque année, et récemment d'autres mesures ont permis de voir que la quantité d'oxygène présente dans l'air diminuait de manière remarquablement symétrique. Pour une molécule de CO2 apparaissant dans l'atmopshère, il disparait une molécule d'O2, ce qui accrédite très fortement l'idée que le CO2 injecté provient d'une combustion.

Un deuxième indice intéressant est que non seulement le CO2 atmosphérique augmente, mais il augmente chaque année un peu plus, exactement comme la combustion des hydrocarbures. Il y a donc une "accélération" de l'augmentation très perceptible sur une échelle de temps - quelques dizaines d'années - qui est ridiculement courte à l'échelle des cycles naturels.

Tu parles d'un réchauffement dont le processus à débuté il y a 12000 ans?
D'où provient cette datation?
Nous avons la chance d'avoir, au pôle Sud, un dispositif naturel d'archivage de la composition de l'air.
Les couches les plus profondes de l'Antarctique datant d'il y a 800.000 ans, on comprend que l'on peut avoir un bon aperçu - d'autant plus précis que l'on est proche de notre époque, il est vrai - sur ce qui s'est passé pendant cette période. Pour être exact, on peut avoir une représentation très précise de ce qui s'est passé pendant les 100.000 denières années, puis une idée encore très acceptable (c'est à dire encore exploitable) de ce qui s'est passé sur les 700.000 années d'avant (de -100.000 à -800.000 ans).
Si l'on fait la courbe des concentrations dans l'air de gaz à effet de serre "naturels" depuis 1750 (début de l'industrialisation), on constate que ces concentrations suivent tous une courbe en très forte croissance (à peu près exponentielle) depuis cette date.


Par ailleurs, aux incertitudes de mesure près, les concentrations de CO2 avant 1750 sont constantes sur plus de dix mille ans, et n'ont jamais dépassé la valeur de 1750 (280 ppmv, alors qu'en 2005 nous sommes déjà à 380) pendant les 650.000 ans qui ont précédé 1750.
On constate aussi que le CO2 atmosphérique s'apauvrit actuellement en carbone 13 et en carbone 14. L'apauvrissement en carbone 13 indique que l'augmentation de ce CO2 atmosphérique ne vient pas de l'océan, et l'apauvrissement en carbone 14 implique - puisque c'est la seule source possible - que les émissions en provenance des combustibles fossiles augmentent.








Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par :  (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 22:12:49

Salut.

C'est marrant comme certains peuvent se sentir agressés dès qu'on parle de changements climatiques....


On n'a "aucune donnée"???? C'est gentil pour les mecs qui taffent sur les carottes sédimentaires et glaciaires. Les reconstitutions du climat des derniers millénaires sortent de photoshop peut être?


Le processus a débuté il y a 12 000 ans... Vous avez bien raison de le souligner. Il s'est même accentué vers -8000 ans. Il s'est passé quoi autour de ces dates? L'avènement de l'agriculture... La tendance était à un refroidissement à long terme avant que ça change brutalement en -12000... Pas de quoi se poser des questions?

(ah ouais... "du passé faisons table rase"... j'oubliais)


Sinon, lors des précédents réchauffements, il y avait déjà des villes construites sur du permafrost? des millions de personnes au Bengladesh? des sociétés entières basées sur des écosystèmes froids? des régions surpeuplées dans les zones à cyclones?

(OK on s'en fout des hommes...)

Dernier truc... c'est vrai que la nature évoluera. Enfin pour l'instant la tendance est plutôt à la disparition d'espèces qui n'arrivent pas à suivre le rythme des changements, et à l'invasion d'espèces exogènes...


(d'accord, la nature ne sert à rien... forcément si on prend un point de vue nihiliste, alors ça sert à rien de s'emmerder... on peut continuer à polluer tranquille, l'humain vaincra et dieu nous sauvera)


Pluv


PS: DID, passez le bonjour à Claude Allègre la prochaine fois que vous le verrez. J'apprécie beaucoup son humour décalé.


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : DID (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 22:24:12

[cosmobranche.free.fr]
Entre autres,..
Mais je dois aussi retrouver un articles remettant en cause les donnees et la maniere d'analyser les carotages.


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : ASH (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 22:31:14

Pluvialis, tu m'as l'air tellement excité par l'énervement et l'agressivité que j'ai du mal à saisir le vrai sens de ton message... et puis pourquoi ce ton si condescendant ? tu ne peux pas poser tranquillement les choses ?


Re: VEO / Voyages, écologie et ornitho?

Envoyé par : DID (Adresse IP journalisée)
Date : Mon 3 December 2007 22:42:09

pluvialis Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Salut.
>
> C'est marrant comme certains peuvent se sentir
> agressés dès qu'on parle de changements
> climatiques....
>

CA tu as tout-a-fait raison, mais je suppose que tu parles de toi, la?

Allegre? Connais pas, j'ai du aller faire un tour sur le net pour savoir de qui il s'agit. Et je constate qu'une nouvelle fois, on mele la politique a tout cela! Mais en fait, cela ne serait-il pas que politique, tous comptes faits?

ASH,
je sais que tu n'es absolument pas, mais alors la pas du tout, d'accord moi, mais je te remercie de ton intervention



Page courante : 1 parmi 2 1 2   >


Désolé, seuls les utilisateurs enregistrés peuvent envoyer dans ce forum.
Afin d'éviter les problèmes de spams, une connexion préalable (indépendante de la connexion générale au site) est nécessaire avant de pouvoir envoyer ou répondre à un message.