Bonjour à tous,

Après le délire de Saint Quentin en Yvelines et une obs. non moins extraordinaire faite par des amis (un groupe de plus de 100 Cigognes blanches posées en Beauce les 3 et 4/9) sur la commune d'Ecrosnes (28) à 500m. de la frontière 28/78, j'ai décidé de profiter de la sieste de ma fille et de mon épouse pour aller faire un tour près de chez moi. J'ai décidé d'aller sur la commune d'Allainville aux Bois (78), sur mon carré STOC. J'avais vu du guignard il y a 4 ans à une date identique.

Pas de guignard, mais pas mal de busards : 2 saint-martin et 4 roseaux.
Et pour terminer la balade, je décide d'aller faire un tour sur les petits bassins de décantation de la commune de Garancières en Beauce (28) à quelques hectomètres de la limite 28/78. J'espérai un petit limi...

Ce fut un rapace : il était posé sur un petit chemin jouxtant les bassins.
L'oiseau s'est envolé à moins de 10 mêtres devant moi. Son ventre et ses couvertures sous-alaires orangés soutenus et uniformes sans stries m'ont immédiatement permis de classer la bête en cendré/pâle ! Le large croupion blanc était très visible.
L'autre point à m'avoir immédiatement frappé, c'est le plumage très contrasté, sous et sur les ailes et la tête. J'ai l'habitude d'observer des busards toute l'année (j'observe principalement dans le nord de la Beauce), et cet oiseau m'a immédiatement alerté.

- l'observation en elle même : l'oiseau était posé sur le chemin jouxtant le grillage sud des bassins de décantation. Je décends de la voiture (j'étais garé à l'entrée de ce même chemin) sans le voir. Aussitôt que ma silhouette se détache de la voiture, l'oiseau décolle. A 10 mêtres à peine de moi. Peut être un peu moins. L'oiseau s'envole pour très peu de temps et se pose à nouveau en bordure du champ, à le long du grillage ouest des bassins. L'oiseau à donc volé une trentaine (ou 50) de mêtres environ. Bien dressé, en alerte, il me surveille. Géné par la végétation, je fais quelques pas sur le chemin : il décolle de nouveau et part se reposer au milieu du champ à 300 m. environ. Oiseau peut-être très fatigué, donc, ne volant que sur de courtes distances et cherchant à rester au sol. Je l'observe quelques minutes. Mais n'ayant que mes jumelles, je cherche à me rapprocher pour le détailler mieux. Je reprends ma voiture et reprends la route. Il redécolle à nouveau et vole sur 600 mêtre environ vers le sud pour se poser encore dans le champ suivant. Désireux de ne pas le stressé plus, et tous les critères ci-dessous dans le calepin, je décide de le laisser en paix.

- morphologie : oiseau plus petit et plus élancé que le saint martin. Le saint martin est une espèce que je connais bien : j'en vois beaucoup en Beauce. Et j'en avais encore vu 2 quelques dizaines de minutes plus tôt. La silhouette était bien différente. Ailes assez larges à la base et plus fines aux extrémité : 3 ou 4 plumes digitées seulement (en fonction de la position de l'oiseau et du vent qui souffle autour de 30 km/h). Ailes me semblant moins longues que celles du cendré. J'ai encore vu de cendré il y a peu (dans le Vaucluse il y a 10 jours) et la silhouette élégante, légère et très élancée ne m'a pas du tout sautée aux yeux comme chaque fois que je vois du cendré.
Queue assez longue, globalement aussi longue que la largeur de l'aile à sa base.

- parties inférieures : ventre, poitrine, gorge et couvertures sous alaires très roux : orangés très vif, sans aucune tache ni strie : couleur uniforme. secondaires et tertiaires très sombres contrastant avec les primaires très pâles. Je n'ai malheureusement pas pensé à regarder le bord de fuite des primaires.

-parties supérieures : extraordinairement contrastées : rectrices sombres et barrées, large croupion blanc, très visible, dos et sus alaires très sombres à l'exception d'une zone crème très pâle, tirant un peu sur le roux (mais rien à voir avec l'orangé des parties inférieures) localisée sur les moyennes couvertures. Cette zone était très visible, même de très loin lorsque l'oiseau s'est éloigné.

- tête : c'est la partie qui m'a le plus intéressée. Lorsqu'il m'a déboulé dans les pieds (ou presque), il a regardé dans ma direction quelques mêtres après avoir pris son vol. L'iris était était jaune pâle, signant un jeune mâle. Tête également contractée, à l'instar du reste du plumage : large collier crème tirant sur le roux (tons à peu près comme la tache des couvertures sus-alaires, peut-être un peu plus soutenus). Collier bien délimité par les parotiques sombres et la colerette sombre. Le collier est 'attaché' à la zone orangée de la gorge : pas de zone sombre séparant le collier et la gorge (bien visible au vol et posé). Nuque plus pâle que le dos et la calotte sombre. Zone très pâle (blanc ou blanchâtre ?) sous l'oeil.

Voila pour l'obs.
Je joins une petite carte pour la localisation de la bête. C'est, en gros, 2 km au sud de l'échangeur d'Allainville, le long de l'A10. Obs faite hier vers 15h00. L'oiseau paraissais très fatigué. Il restera peut être un peu.

Amicalement,

Laurent

Un petit jeu pour vous détendre :
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Identification et Taxonomie

Busard pâle à la limite de l'Ile de France

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