Hoy !

Ce matin, belles éclaircies, nuages parsemés, vent d'ouest faible mais maintenu, températures agréables pour baigner une balade en solo sur le cimetière parisien de Pantruche ...

Je me dirige vers les divisions 154 et 161, que traverse une plantation de platanes d'alignement, pour vérifier si les perruches à collier y cantonnaient finalement ; en un mois de temps elles ont eu le temps d'y réfléchir !

Une femelle et un mâle, à mi-hauteur du houppier, sont bien présents, se toilettant dans les bénins rais orientaux, à proximité des chants de trois couples de pigeons colombins et les vocalises des brillants étourneaux. Je passe une demie heure à miroiser ces trois espèces, le dos appuyé contre le soleil qui me caresse les membrures.

Très rapidement le mâle perruche s'est rapproché de la femelle et tous deux ont continué leur activité de lissage de plumes ...

Au second plan, un rassemblement d'une douzaine de corneilles qui ont entrepris d'expulser du secteur un épervier et se joignent à l'ameutement une paire de geais très remontés et quelques pies nonchalantes ... La densité de l'air se prête bien aux sons résonnants des corvidés ... Mais le rapace donne l'impression d'être bien, là où il se trouve !

Je finis par m'éloigner de ce site d'activités aviaires pour rejoindre des parcelles ouvertes et herbues qu'affectionnent particulièrement les piverts quand, appuyé contre un arbre dans la zone d'ombre, je vois arriver un merle poursuivi par un épervier, à la hauteur de mes nerfs optiques, et qui s'emmêlent mutuellement les plumes dans l'arbre voisin, à quatre mètres de mézigue ! Le merle esquive la létale attaque et file au-delà du mur d'enceinte avec le prédateur obsédé par ces rectrices au goût de p'tit-déj. De toute la partie visible de la poursuite, le merle, si prompt à crier son effroi, n'a pas émis un seul son de sa panique.

Les perruches se mettent à crier en quittant leur poste ensoleillé puis en le cerclant alors qu'un troisième individu semble vouloir se joindre à eux. Violentes discutailles, voltes et écarts subits et deux individus rejoignent leur platane ... Plus tard, dans une autre allée de platanes je reverrai un individu solitaire et bruyant.

Vers le fort, je discerne et identifie, sous les branches basses d'un cèdre, une fouine se tortorant un pigeon urbain.
En Francilie, c'est la première fois que j'observe une fouine en plein jour !

Un pouillot véloce qui tchif-tchafotte, un mâle de rouge-queue noir et pas loin de cent cinquante pinsons des arbres contre vingt verdiers ....

An fin de virée, c'est au tour de l'épervière de se faire houspiller, en vol, par les corneilles ...

La routine de la miroise.

bonne fin de semaine

jean-luc saint-marc
[anniehoue.blogspot.com]

Voyages et Observations

ce matin au CpP