Hier je suis allée voir le film de Catherine au festival de Menigoute et je voulais vous faire part de ce que j'ai vu.
Elle a été fort applaudit et ça m'a fait chaud au coeur car j'ai beaucoup aimé sa présentation avant la projection.
Elle a une façon de voir et de respecter cette nature et ses hôtes que j'approuve. J'ai aimé le remerciement qu'elle a souligné, que nous devrions avoir envers cette nature et les animaux. Elle a remercié son grand-père qui lui a transmis cette façon de penser et d'agir.

Le film fait partie de ceux qui me laisseront des traces , qui me font réfléchir encore le lendemain.
Catherine commence en douceur, en poésie pour nous amener vers une rencontre avec des paysages, des oiseaux, des hommes, (des savants, mots qui me laissent perplexe et me font peur).
Sa voix douce nous laisse à peine percevoir ce qui a été dur à filmer , nous fait glisser en douceur , face à ces petites boules faîtes de plumes et de coeur et ses hommes qui veulent tout savoir.
Quelle importance de vouloir savoir des détails, combien de sauts par minute, combien de battements d'ailes ????
Raisonne encore dans ma tête des bruits incessants sortant de boîtes. Le battement des ailes qui veulent voler libre et ne pas s'arrêter d'épuisements.
Des filets, des bagues, des relâchers à la chaîne, faits par de grosses mains de robots appelés hommes, des hommes qui parlent peu et travaillent. On les appelle " savants, ornithos ". Mon regard se demande si ils aiment vraiment les oiseaux ?
Ornithologues souvent égoïstes. Voir le plus rare, celui que l'autre n'aura pas vu avant lui. Plaisir solitaire, la gente plumée s'interroge t'elle sur nos actes ?? Elle subit, elle veut vivre. La vie n'est pas un simple cadeau, il faut s'en sortir au mieux, l'utiliser, faut survivre et penser à avoir des petits, faut pas qu'on oublie comme ça ce passage. Faudra éviter filets, cages, tirs, poisons, prédateurs...

Je retiens beaucoup de tendresse de ce film. L'empreinte de Catherine fait de ce film un coktail doux et fort dans un paysage lointain et des hommes qui prennent des notes avec une certaine froideur. Un coeur y est sans doute caché mais hommes ils sont dans un pays qui ne fait pas de cadeau et hommes ils sont devant une femme qui est venue se glisser dans leur vie.
Pourrais je lire des rapports sur la vie des boules à plumes sans penser à ce film, je ne le pense pas ?
Il y a tant de mes pensées qui vont vers le travail des savants, faire ses expériences, même si elles ont déjà été faîtes maintes et maintes fois et qu'elles sont utiles pour qui??
Catherine, je te transmets ce que j'ai retenue, ressentit. Je ne sais si ça te surprend. On est tous différents dans notre façon de capter ce qui se place devant nos yeux, nos oreilles.

Voyages et Observations

Menigoute