Voyages et Observations

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Guyane

Envoyé par : Manu (Adresse IP journalisée)
Date : Fri 30 September 2005 11:00:35

Bonjour à tous,
Plus que 15 jours à tirer et enfin les vacances.
Je pars donc pour 4 semaines en Guyane.
J'ai pour l'instant un semblant de programme mais si vous connaissance de lieux incontournables ou même de conseils pratiques (Condition de transport du matos, matériel indispensable...), je suis preneur !!
Merci d'avance pour vos réponses, je ferai un petit rapport de voyage que je diffuserai à mon retour.
Amicalement,
manu
[pixailes.free.fr]

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Re: Guyane

Envoyé par : Hector (Adresse IP journalisée)
Date : Sun 2 October 2005 15:32:53

Bonjour,

- il y a tout d'abord la réserve des marais de Kaw (mangroves, savanes, mares, ...) sur la côte, excellente pour les oiseaux aquatiques, avec notamment la plus grande colonie du monde d'Hérons agamis, le plus beau du monde !

- Le secteur de la base de Kourou est parfait pour découvrir les espèces typique de la savane (le long de la route de Guatémala à partir de Kourou). Prévoir répulsif pour moustiques ! A proximité, le lac de la Sablière à Kourou ne doit pas être raté.

- Pour les oiseaux de la mangrove, la Station de lagunage de Cayenne est un spot de découverte facile.

- Les rizières de Mana à la frontière nord de la Guyane sont aussi à visiter pour les oiseaux des marais : Le bourg de Mana est situé dans l'ouest Guyanais. Depuis une vingtaine d'années, il est voué à la riziculture. Les rizières se situent de part et d'autre de la ville sur plusieurs milliers d'hectares à l'emplacement des anciennes savanes, notamment de la savane sarcelle autrefois ainsi nommée parce qu'elle accueillait chaque année de nombreux anatidés en migration.
Il faut visiter les rizières situées à l'est de Mana. Une piste longue de plus de 10 km longe le grand canal de drainage jusqu'à l'estuaire de l'Irakompapy. Cette piste permet d'observer les oiseaux aussi bien sur les rizières que dans la mangrove de palétuviers blancs qui borde le front de mer. A certains moments, la mangrove a disparu, ce qui permet d'apercevoir les immenses vasières sur lesquelles font halte des milliers de limicoles (source : GEPOG).

- Pour voir les Ibis rouges et les limicoles nord-américains, l'estuaire du Sinnamary est parfait.

- Pour les oiseaux de forêt, la piste forestière au PK 79 est inévitable. La piste se trouve en face du parking mais en direction de Kourou, en fait c’est l’ancienne route nationale maintenant coupée en différents morceaux. La piste longue d'environ 3 km est située parallèlement a la route nationale, on entend le bruit des voitures mais les oiseaux sont bien habitués.
Partir depuis le rond point de Kourou en direction Sinnamary. Après 20 min de route on voit les panneaux du PK 79 à gauche, on fait 300 mètres et à la fin d’une petite montée, on trouve à droite un parking. Ce n’est pas possible de se tromper parce qu’il y a un poteau de la sécurité routière qui est cassé (source GEPOG).

- Le sentier de l'habitation Vidal se trouve dans la périphérie de Cayenne, est idéal pour découvrir d'autres oiseaux forestiers. Pour s'y rendre en partant du centre ville, il faut prendre la direction de Kourou puis, au carrefour des maringouins, prendre la direction du lycée Gontran Damas. Tournez ensuite immédiatement à gauche et poursuivez pendant 800 m. avant de garer votre véhicule. Le sentier mène aux ruines d' une ancienne plantation sucrière qui fut active entre 1800 et 1850.

- Pour découvrir les oiseaux des forêtes poussant sur les sables blancs, un biotope original, Les environs du gîte Panda d'Angoulême sont parafits. Le gîte est situé sur la route de Saint Laurent du Maroni. Pour y accéder en venant de Kourou ou Cayenne, dépasser la route allant vers Mana et, aux alentours du PK 207, tourner à droite sur une piste indiquée par un panneau en bois. La piste fait environ 4 km et est plus ou moins en bon état. Il est conseillé de rouler au pas, surtout dans la dernière partie.

- Pour les oiseaux forestiers, les criques Trois Rois et Macouria sont aussi très bons. En venant de Cayenne par la RN1, tourner vers Montsinéry juste avant Macouria. Tourner ensuite à droite 2 km après le zoo de Montsinéry et emprunter la piste Quesnel-Trois Rois (appelée aussi piste des Orchidées) jusqu'au bout (PK 6) (voir accès en pièce jointe)
Remarque : en saison des pluies, le passage peut s'avérer difficile, voire impossible au niveau de la Trois Rois en raison de la densité des moucous-moucous (montichardia arborescens). La machette est alors indispensable s(source : GEPOG).

- La Montagne de Kaw à l'intérieur de la Guyane est un des meilleurs coins pour voir les oiseaux forestiers d'altitude, dont le Coq de Roche.

- Au large, La réserve de île du Grand Connétable est d'une importance primordiale pour les oiseaux de mer car elle constitue l'unique colonie de reproduction depuis Trinidad jusqu'à Fernando de Noronha au Brésil.On a dénombré jusqu'à 3000 frégates volant autour de l'île en 1987.

Certains de ces spots sont décrits (sous forme de rapports) sur le site [www.chez.com].

Autrement, le GEPOG donne les conseils suivants :
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En ce qui concerne les vêtements et chaussures, il est préférable d'opter pour des chaussures de marche (type pataugas), des chemises en coton à manche longue et un pantalon lui aussi en coton. Un vêtement de pluie roulé au fond du sac peut ne pas se révéler inutile à l'occasion.

- la Guyane comme chacun sait, est située non loin de l'équateur. Le soleil dispense généreusement une chaleur que d'aucuns peuvent trouver agréable (ce qui est notre cas). Toutefois, pour se protéger, mieux vaut se munir d'un quelconque couvre-chef et d'une crème solaire pour ceux qui ont la peau fragile. Dans le même ordre d'idée, une bouteille d'eau est indispensable surtout en saison sèche.

- Une trousse à pharmacie... pourquoi pas !

- Le coupe-coupe n'a vraiment de raison d'être sauf dans le cas plutôt rare d'un arbre tombé en travers du chemin.

- Une lotion anti-moustiques peut aussi être utile en certains endroits. Si ces charmantes bestioles ne sévissent que peu en forêt, en revanche dans les mangroves, elles sont légion et peuvent vous faire perdre rapidement le plaisir de l'observation. Pas facile de tenir ses jumelles d'une main et d'écraser les moustiques de l'autre !

- Les jumelles sont indispensables. Il faut les choisir les plus lumineuses possibles, surtout en forêt où la luminosité n'est pas toujours optimale. Un télescope peut être utile sur le littoral. En forêt, son utilité est moindre. Si on se contente de faire une piste en voiture, on peut avoir l'occasion de s'en servir mais dans le cas d'une randonnée en sous-bois, il est plus encombrant et le nombre de fois où on aura l'occasion de s'en servir risque d'être fort limité.

- les serpents existent en Guyane. Il y en a même environ une centaine d'espèces différentes. La plupart sont inoffensives quoique impressionnantes. D'autres en revanche comme les grages ou le corail peuvent être dangereux. La plupart du temps, vous ne les verrez même pas car ils se seront enfuis à votre approche ou seront restés parfaitement immobiles ou indifférents à votre passage. Si d'aventure, il vous arrivait d'en rencontrer un, le mieux est de lui laisser le champ libre pour qu'il puisse se sauver. Vouloir le toucher ou lui barrer le passage est le meilleur moyen de le rendre agressif et de le forcer à vous mordre (et même s'il n'est pas venimeux, la morsure d'un boa peut être douloureuse). Contentez vous de l'observer ou de le photographier sans vous mettre en travers de son chemin. Ceci dit, pas la peine d'angoisser : il y a moins de morsures de serpents en Guyane qu'en métropole.

- La nuit tombe entre 18 h 30 et 19 h 00 toute l'année. Prévoyez toujours le délai nécessaire pour rentrer avant la nuit noire si vous n'avez pas envie de passer la nuit à la belle étoile dans un confort tout à fait relatif. Et, le cas échéant, munissez vous d'une montre et d'une lampe éléctrique.

- Les oiseaux sont le plus actifs au lever et au coucher du soleil. En règle générale, les horaires les plus favorables pour les observer sont 6 H 30 - 9 h 30 et 16 h 30 - 18 h 30. L'avenir ornithologique appartient donc bien à ceux qui se lèvent tôt.

- Le guide le plus utile est le Birds of Venezuela (voir bibliographie ou boutique). La plupart des oiseaux présents en Guyane y sont représentés... ainsi que bien d'autres. Il est préférable, au cours d'une longue soirée d'hiver, de passer du temps à repérer sur les planches d'une manière ou d'une autre (surligneur par ex.) les espèces présentes en Guyane afin de les démarquer de celles qui n'y sont pas et éviter ainsi de perdre du temps sur le terrain. L'ouvrage "Oiseaux de Guyane" n'est pas un guide de terrain mais peut donner de précieuses indications. Certaines espèces non représentées sur le "Birds" ont droit à un dessin de Serge Nicolle. Enfin, pour les limicoles, le "Birds" risque de ne pas suffire et il faut alors se munir d'un guide des oiseaux d'Amérique du Nord (voir bibliographie).

- Si beaucoup d'oiseaux auront la gentillesse de "poser" devant vos jumelles, ce ne sera pas le cas de beaucoup d'autres. Bien souvent, la durée d'une observation, surtout en milieu forestier, est très courte. Il faut donc, si on veut identifier avec certitude l'oiseau que l'on vient d'apercevoir, s'entraîner à mémoriser un maximum de critères d'identification en un minimum de temps. Certaines familles comme les Furnaridae (sittines et anabates), les Dendrocolaptidae (grimpars), les Thamnophilidae (bataras, alapis, fourmiliers et consorts) ou les tyrannidae sont représentées par des espèces très proches dont l'identification peut se révéler un vrai casse-tête chinois. Quant aux colibris, si on n'a pas la chance de les voir posés (ce qui arrive fréquemment), leur observation se limite à une apparition on ne peut plus furtive accompagnée d'un cri strident et suivie du rituel "tiens, ça, c'était un colibri !". Rassurez-vous toutefois, hormis ces cas extrêmes, on arrive à identifier un très grand nombre d'oiseaux sans problème et le nombre d'oiseaux observés lors d'un séjour ornithologique en Guyane est souvent impressionnant.


Re: Guyane

Envoyé par : Manu (Adresse IP journalisée)
Date : Wed 5 October 2005 09:37:09

Merci Hector pour tous ces renseignements.
Cela sera pour moi une grande découverte, c'est la première fois que je quitte le Paléarctique occidental. J'ai déjà surligné le Hilty, et c'est vrai , les tyrannidae, grimpars et autres ont l'air bien difficile à identifier. On verra bien. Comme je l'ai dit dans le post précedent, je ferai un rapport de voyage à mon retour.
Amicalement,
manu
[pixailes.free.fr]



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